Keystone-SDA
Un accès « sûr et sans entrave » à la bande de Gaza, ravagée par plus d’un an de guerre, est nécessaire de toute urgence pour acheminer l’aide humanitaire, a exigé mercredi la Croix-Rouge internationale. Des bébés meurent de froid.
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8 janvier 2025 – 14h07
(Keystone-ATS) De fortes pluies et des inondations ont rendu inhabitables les abris de fortune de milliers de personnes sur ce territoire, avec jusqu’à 30 centimètres d’eau à l’intérieur des tentes, selon un communiqué de la Fédération internationale des sociétés croisées. Société du Croissant-Rouge (FICR).
« Sans accès sûr, les enfants mourront de froid. Sans accès sûr, les familles mourront de faim. Sans accès sûr, les travailleurs humanitaires ne peuvent pas sauver des vies », a prévenu le secrétaire général de la Fédération internationale, Jagan Chapagain, dans le communiqué.
Selon un décompte de l’ONU, 333 travailleurs humanitaires ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début du conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.
« Je réitère de toute urgence mon appel à accorder un accès sûr et sans entrave aux humanitaires afin qu’ils puissent apporter une aide vitale », a insisté M. Chapagain. Citant les Nations Unies, la FICR déplore que huit bébés soient morts de froid, soulignant « la gravité de la crise humanitaire ».
Les déplacés vivent dans des tentes de fortune et souffrent d’un manque de nourriture, de carburant et de médicaments, alors que les Nations Unies mettent en garde contre des mois de famine dans ce territoire pauvre et surpeuplé.
Des « attaques continues » contre la santé
Selon la Croix-Rouge internationale, « de nombreuses personnes » dans la bande de Gaza se trouvent dans des camps de fortune, sans même le strict nécessaire, comme des couvertures.
Le Croissant-Rouge palestinien s’efforce de fournir des services de santé et une aide d’urgence à la population, mais « le manque d’accès rend pratiquement impossible de fournir un soutien adéquat », explique la Fédération internationale.
Cette organisation, dont le siège est à Genève, constate que la fermeture début mai par Israël du principal poste frontière de la bande de Gaza, celui de Rafah, « a eu un impact considérable sur la situation humanitaire » dans ce petit territoire palestinien, où « l’aide arrive actuellement au compte-goutte.
La FICR dénonce également les « attaques continues contre des établissements de santé dans la bande de Gaza » qui « empêchent ses habitants d’accéder aux soins dont ils ont besoin », regrettant également qu’aucun hôpital ne soit plus opérationnel dans le nord de ce territoire.
Des restrictions également critiquées par MSF
De son côté, MSF (Médecins sans frontières) a protesté dans un communiqué contre les restrictions imposées par Israël en Cisjordanie, notamment dans la zone dite H2 à Hébron.
L’ONG, qui a été contrainte de suspendre ses activités dans la zone pendant plusieurs mois, prévient que l’accès aux soins de santé est « gravement compromis et que la santé mentale et physique de la population est en danger et se détériore ».
« Même si nous pouvons à nouveau prodiguer des soins dans la clinique MSF du quartier de Jaber, l’accès reste difficile car notre personnel peut être fouillé et retardé aux points de contrôle pour entrer dans la zone H2 », explique Chloé Janssen, responsable MSF.
