un appel à financement pour acheminer une cargaison d’aide aux sinistrés de Mayotte

Il n’aurait jamais imaginé une telle mobilisation. Au lendemain du cyclone Chido, le directeur d’une société d’import-export, basée à Tresses, près de Bordeaux (Gironde), a proposé de centraliser les dons et de proposer un transport maritime vers Mayotte. Trois semaines plus tard, la cargaison était si volumineuse qu’il a fallu trouver de l’argent pour transporter les conteneurs.

Entreprise

De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui composent la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé ou la famille.

Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Société ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L’entrepôt est plein à craquer. Une plateforme surélevée a même été aménagée pour stocker les dons qui continuent d’affluer. Vêtements, jouets, denrées non périssables ou encore meubles.

L’entrepôt de la société Hippocampe est plein à craquer, à Tresses, en Gironde.

© France 3 Aquitaine

Originaire de Mayotte, Biscaï Ibrahim n’en croit pas ses yeux. Ce gérant girondin de l’entreprise Hippocampe, qui a lancé un appel à la solidarité le 16 décembre, montre les caisses et cartons qui s’entassent chaque jour un peu plus à Tresses, dans la région bordelaise.

Il y a des gens qui voyagent des heures pour arriver ici. C’est incroyable.

Biscaye Ibrahim

Hippocampe company manager

Ce matin-là, Élodie arrive de Niort. Infirmière pendant sept ans à Mayotte, elle a été dévastée par la vision de l’apocalypse provoquée par le cyclone Chido. Impossible pour elle de rester les bras croisés. A Niort, sa collection dépasse ses espérances. Cinq tonnes de dons ont été récoltées.


Un étage a été créé pour stocker les dons qui affluent

© France 3 Aquitaine

Dans le même temps, les Bretons déchargeaient une autre collecte, lancée par un professeur d’éducation physique et sportive en poste à Mayotte. Brieuc a quitté l’île la veille du désastre. Avant de rentrer, il a mobilisé ses collègues pour rassembler le plus de vêtements possible.

En prime, ils ont organisé une collecte pour payer le transport des conteneurs.

Vêtements pour Mayotte

Vêtements pour Mayotte

© France 3 Aquitaine

« C’est la solution idéale pour acheminer les dons, car la situation est devenue compliquée pour nous. Il nous faut de l’argent», s’inquiète Biscaï Ibrahim.

Il y a trois semaines, le directeur de la société Hippocampe, spécialisée dans le commerce d’import-export, a proposé de proposer le transport : sans frais supplémentaires, il a comblé l’espace vacant à l’intérieur des conteneurs déjà prêts à partir avant la catastrophe.

Six conteneurs maritimes ont quitté le port de Bordeaux. La facture du septième a été prise en charge par l’entreprise qui ne peut assurer le financement des suivants. Compte tenu de l’importance de la cargaison, le coût est au-dessus de ses moyens. Chaque conteneur coûte 5 500 euros.

Des dons de toute la France

Des dons de toute la France

© France 3 Aquitaine

Dans ces conditions, une seule solution : lancer un appel à financement “en toute transparence”, souligne Biscaï Ibrahim, inquiet des conséquences de ce blocage logistique pour les Mahorais.

En conclusion, il vaut désormais mieux envoyer de l’argent que des dons. Une cagnotte pourrait être mise en place. La création d’une association est également envisagée.

VIDÉO. Voir le rapport sur l’appel à financement pour acheminer une cargaison d’aide à Mayotte ►►




durée de la vidéo : 00h01mn41s

De Tresses à Mayotte, la solidarité s’organise


©France 3 Aquitaine

Les premiers conteneurs devraient arriver à Mayotte à la fin du mois.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Voici les dix plages les plus fréquentées au monde
NEXT Kylian Mbappé piégé par le patron du PSG ?