Arrivé en grande pompe à l’intersaison, Roberto De Zerbi a révolutionné le quotidien de l’Olympique de Marseille. Faire la lumière sur la stratégie en quatre points de l’entraîneur italien.
Un parcours commando décisif
Après la solide victoire contre le RC Lens le 23 novembre en Ligue 1, Roberto De Zerbi, l’entraîneur italien de l’Olympique de Marseille, a souhaité resserrer le jeu en emmenant son groupe à Mallemort pour quatre journées. Et cela dans le but de vivre autre chose que des entraînements, de nouer des relations et de permettre aux plus jeunes joueurs de l’effectif de prendre exemple sur les dirigeants. La manœuvre a sans aucun doute porté ses fruits. Selon le quotidien L’Équipe, certains joueurs marseillais se sont rapprochés, comme Pierre-Emile Hojbjerg et Neal Maupay, et tous sont repartis avec une plus grande envie de faire des efforts pour les autres. Autre avantage de cette petite virée dans la campagne marseillaise : durcir un peu le ton et faire comprendre à chacun l’importance d’une discipline de fer. Chaque matin, les joueurs de l’équipe première avaient donc droit à un réveil aux aurores, pour une première course à jeun, suivie d’un petit-déjeuner, une séance le matin puis une autre l’après-midi.
Une hiérarchie bouleversée
Roberto De Zerbi a prévenu d’entrée dès son arrivée à l’Olympique de Marseille : avec lui, les statuts peuvent évoluer en fonction de ce qu’il observe à l’entraînement ou en match. Le cas le plus marquant est celui de Valentin Rongier, qui n’était plus titulaire depuis septembre alors qu’il était placé au milieu de terrain au stade Félix-Bollaert. Devenu le maillon essentiel d’un nouveau système de jeu mis en place par le coach italien, l’ancien capitaine du Football Club de Nantes vient de débuter six matches de suite (5 victoires). La défense de De Zerbi est également chamboulée : Lilian Brassier, recruté l’été dernier au Stade Brestois, a disparu du onze depuis deux mois, tandis que Geoffrey Kondogbia s’est installé. En attaque, l’ancien lensois Elye Wahi a été remplacé avec succès par Neal. Maupay.
Un nouveau système de jeu
Après la gifle reçue à l’Orange Vélodrome face au PSG, But ! » interroge Rolland Courbis, qui milite clairement pour le passage à une défense à trois, avec Leonardo Balerdi au centre. Bizarrement, le dogmatique Roberto De Zerbi a décidé de le suivre lors du déplacement à Lens, testant ce nouveau système 3-4-3. Conçu pour soulager Mason Greenwood des tâches défensives, ce schéma n’a pas changé depuis. Et stabilisé toute la structure marseillaise, donc renforcée par le retour du métronome Valentin Rongier dans le onze. Le remplacement de Luis Henrique au piston droit a été pensé pour profiter au maximum de la forte activité du Brésilien, notamment pour couvrir derrière le dos de Greenwood, et celui d’Adrien Rabiot dans une position plus avancée sur le côté gauche a été envisagé pour mieux équilibrer l’équipe. . Les résultats se font sentir mécaniquement depuis fin 2024.
Un mercato d’ajustement à finaliser ?
Malgré les performances de Geronimo Rulli et le récent changement de système, la défense reste toujours le point faible de l’OM. En ce sens, il n’est pas surprenant de voir les dirigeants marseillais chercher des renforts dans ce secteur lors du mercato hivernal en cours. Le polyvalent Luiz Felipe, libéré de son contrat par Al-Ittihad, est arrivé hier à Marseille et devrait signer un contrat d’un an et demi avec le club phocéen. L’international italien, qui peut jouer à tous les postes de la défense, répond à l’identité censée incarner une valeur ajoutée en termes de stabilité. Au lendemain de sa large victoire contre Le Havre (5-1), le club phocéen offre désormais, et pour la suite de la saison, de solides garanties. Un mercato hivernal jusqu’ici bien maîtrisé, un entraîneur italien et des joueurs sous pression et plus inquiets que jamais, la deuxième partie de saison s’annonce clairement passionnante à vivre à Marseille.
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