avec des participants du monde entier, le Vendée Globe 2024 entre dans une autre dimension

Il est l’une des curiosités de la flotte : Jingkun Xu (Singchain Team Haikou), premier skipper chinois à tenter de boucler le Vendée Globe. Il a chanté pour le réveillon du Nouvel An le 31 décembre. Le 4 janvier, il a mangé son dernier fruit frais à bord, une pomme qu’il a croquée avec délectation.

Et, à chaque fois, devant la caméra pour des instants qu’il souhaite montrer à l’image. “Chaque jour, nous partageons des vidéos pour permettre à chacun de découvrir le quotidien en mer et l’état d’esprit de la course, précise pour franceinfo Jingkun Xu, originaire du Pacifique Sud où il se trouve toujours. Nous espérons permettre à davantage de personnes de mieux comprendre ce qu’est une course comme le Vendée Globe. En parallèle, nous préparons un livre, pour que, dans le futur, plus de gens puissent comprendre, à travers mon histoire, l’expérience du Vendée Globe et ce qu’implique une telle aventure autour du monde.

A 35 ans, ce moniteur de voile est très suivi dans son pays. Et c’était l’un de ses objectifs lorsqu’il s’est présenté sur la ligne de départ aux Sables-d’Olonne, le 10 novembre. »J’ai reçu de nombreux messages de personnes en Chinepoursuit Jingkun Xu, dont la main gauche a été amputée depuis un accident qu’il a eu à l’âge de 12 ans. Chaque jour, je reçois beaucoup de commentaires de leur part. Ils suivent ma course de près et s’en inspirent beaucoup, cela ne fait aucun doute.

Moniteur de voile très suivi en Chine, la navigatrice Jingkun Xu n’hésite pas à partager ses aventures en vidéo et en photos. (JINGKUN XU / VENDÉE GLOBE 2024)

Avec son armada bien fournie de concurrents étrangers, le Vendée Globe est devenu plus que jamais une course à résonance internationale. Des reportages sont diffusés aux Etats-Unis, au Japon, en Suisse (qui compte trois marins, dont la première femme du classement, Justine Mettraux) et en Italie.

Mais aussi en Belgique, pays d’origine de Denis Van Weynbergh, actuellement dernier de la flotte et qui a encore du chemin à parcourir. “En Belgique, nous avons 12 années lumières de retard en termes d’intérêt pour la course au large par rapport à vous les Français, sourit Thierry Wilmotte, journaliste sportif du quotidien Le soir et qui est venu aux Sables-d’Olonne avant le départ de ce 10ème edition. Il y a eu un peu plus de reportage car on a gardé une présentation du Vendée Globe au sens large et on s’est concentré sur Denis et forcément, on a parlé un peu plus de lui.

« Dès qu’il y a ce côté aventureux du Vendée Globe, on arrive à capter l’attention du public.

Thierry Wilmotte

sur franceinfo

Cette médiatisation croissante est une aubaine pour le Vendée Globe, longtemps considéré, comme les autres courses au large, comme un événement trop franco-français. “Nous avons un très bon suivi dans les pays représentés dans la flotte, on explique du côté de l’organisation du tour du monde. Nous n’avons pas cherché à faire des chiffres mais plutôt nous travaillons à avoir de la qualité dans les rapports. Dans quelques jours, le Washington Post va publier un reportage sur la course et c’est une très bonne chose pour nous en terme de visibilité.


Denis Van Weynbergh a une ambition : devenir le premier skipper belge à terminer le Vendée Globe. (DENIS VAN WAYNBERGH / VENDÉE GLOBE 2024)

Denis Van Weynbergh a une ambition : devenir le premier skipper belge à terminer le Vendée Globe. (DENIS VAN WAYNBERGH / VENDÉE GLOBE 2024)

Denis Van Weynbergh a une ambition : devenir le premier skipper belge à terminer le Vendée Globe. (DENIS VAN WAYNBERGH / VENDÉE GLOBE 2024)

Mais l’impact du Vendée Globe à l’étranger ne se mesure pas seulement au nombre d’articles ou d’interventions à la radio ou à la télévision. “Denis Van Weynbergh aura un rôle à jouer, veut croire le journaliste belge Thierry Wilmotte. Avant de partir, il a visité de nombreuses classes et écoles, notamment en région bruxelloise. C’est l’un des gros enjeux de cette course. Et peut-être qu’un jour, nous aurons des histoires de skippers belges qui diront : J’ai suivi Denis Van Weynbergh en 2024 et c’est ce qui m’a donné l’idée ou le goût de faire ce sport »

Plus de concurrents non français, plus de pays représentés dans la flotte… mais cette année, comme les autres, il y a une chose qui ne changera pas à l’arrivée : ce n’est pas un concurrent étranger qui aura son nom au palmarès du Vendée Globe.

 
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