Le Franco-Argentin a ensorcelé La Mosson pendant deux ans avec sa patte gauche et sa grinta exceptionnelles. Chouchou du public, il fut aussi l’illustration d’un Montpellier conquérant et européen dès son retour dans l’élite.
Un numéro spécial de 84 pages
Condenser un demi-siècle d’histoire en 84 pages. C’est le défi relevé par la rédaction sportive du Midi Libre dans ce numéro spécial sur les 50 ans du MHSC. Disponible en kiosque le 11 décembre pour seulement 5 euros, ce magazine sur papier glacé vous fera revivre les grands moments de l’histoire du club montpelliérain à travers nos « 50 » qui ont fait le MHSC.
Joueurs, entraîneurs et bâtisseurs, évidemment, à commencer par cette « Saga Nicollin », racontée par Laurent et Colette, l’épouse de feu Loulou. Un hors-série rempli d’anecdotes et de photos inédites avec un entretien exclusif avec Olivier Giroud.
Il fait partie de ces acteurs dont le coup de foudre a profondément marqué le film dans l’album des souvenirs. Lorsque le Franco-Argentin débarque de Sète à l’été 2008 avec l’étiquette de meilleur passeur de Ligue 2, on devine vite que Tino Costa est taillé dans un alliage hors du commun. Rolland Courbis, qui ambitionne enfin un retour en Ligue 1, comprend qu’il doit en faire le capitaine du milieu.
Avec sa belle gueule latino ombragée, ses cheveux au vent et sa patte gauche dévastatrice, « Tino » met rapidement les supporters dans sa poche. A la boutique du club, ses maillots sont arrachés comme la relique d’un faiseur de miracles.
“Quand il a posé le ballon, on savait que quelque chose allait se passer”
«C’était un chambreur mais un travailleur acharné. Quand il a posé le ballon sur coup de pied arrêté, on savait que quelque chose allait se passer. »se souvient Jamel Saihi, l’autre incontournable de l’époque. Ses missiles millimétriques pour la tête de Marveaux constituent un classique dévastateur.
Haut de cette page de douce folie, le match retour en mai 2009 contre Strasbourg. « Une soirée fabuleuse avec un but, une passe décisive, des émotions, un match incroyableTino se souvient. Mais derrière tout ça, une histoire avec le rêve de devenir un joueur de Montpellier, en Ligue 1 rien de moins. J’ai vécu des ambiances mais celle-ci a une place particulière dans ma mémoire.
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Girard : « Avec des gars comme ça, on pourrait voyager loin »
L’année suivante, René Girard lui confie également les clés, conscient que “On peut voyager loin avec des gars comme ça qui n’ont peur de rien.” La qualification pour la Ligue Europa est en jeu mais à trois ans de son contrat, Tino entre dans une impasse pour signer à Valence.
Le club finira par céder contre un chèque de 6,5 millions d’euros. Les supporters pleurent leur idole disparue trop tôt. Mais un autre « gaucho » talentueux, un certain Marco Estrada, parvient très vite à combler le vide.
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