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Castres a retrouvé le goût du succès à domicile, ce samedi après-midi face à Pau (24-19). Un match qu’il a remporté grâce à une bonne utilisation du jeu au pied.
C’est ainsi qu’on reconnaît parfois une équipe dans le doute : lorsqu’elle utilise abondamment le jeu au pied. C’est ce qu’a fait le Castres Olympique ce samedi pour renouer avec le succès à domicile. A Bayonne la semaine dernière, il lui a été reproché d’avoir surjoué dans le dernier quart d’heure. Ainsi, face à la Section, les Tarnais ne se sont pas aventurés dans des actions fantaisistes qui auraient pu se retourner contre eux. On les a vu très peu jouer après contact (seulement six passes de ce type) ou lancer des ballons depuis leur camp. Ni même enchaîner les temps de jeu au centre du terrain.
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A chaque fois qu’ils ne parvenaient pas à trouver une avance, les Bleu et Blanc utilisaient le jeu au pied. Soit pression, soit occupation pour enfermer les Béarnais dans leur camp. « Avec les conditions, nous avons plutôt opté pour un jeu au pied très long du 9. C’est une des forces de Jérémy (Fernandez). C’est notre demi de mêlée qui a le jeu au pied le plus long. Nous avons su bien l’utiliser. Les rucks étaient bien organisés, nous n’avions pas de pression et Jérémy avait suffisamment de temps pour jouer à domicile”, s’est réjoui l’entraîneur olympien Jeremy Davidson.
39 coups de pied
« Nous avons dû nous rassurer sur les choses dans lesquelles nous sommes bons. Nous avons beaucoup de joueurs qui performent très bien dans les duels aériens. On a aussi essayé de jouer dans des espaces vides”, a ajouté Rémy Baget, l’ailier castrais. “Cela a fonctionné pour nous, au moins en première mi-temps.” Où le CO a atteint 55% d’occupation.
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On avait parfois l’impression d’assister à un match de ping-pong géant, mais ces séries de victoires penchaient souvent en faveur des locaux, qui totalisaient 39 coups de pied – comme Pau –, ce qui représente plus de 1 200 mètres gagnés. Précieux lors des sorties en camp, Jérémy Fernandez a botté le ballon à 14 reprises (record du match). Figure encore plus marquante, Pierre Popelin, l’ouvreur castrais, a réalisé moins de passes que de coups de pied selon Opta (8 contre 9), idem pour Julien Dumora (5 contre 8). Ce qui illustre la volonté des Castrais, ce samedi, de ne pas s’embarrasser avec le ballon.
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Même s’ils avaient initialement prévu de produire davantage de jeu. Rafraîchis par un début compliqué et un terrain rendu humide par la pluie, les locaux ont joué la carte du coup d’envoi. Leurs premières tentatives furent concluantes contre le troisième rideau à Pau. Alors ils ont insisté. Et ils ont bien fait.
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