Le disque ou le reste ?

Vaut-il mieux se donner à 110 %, ou vaut-il mieux donner un peu moins, peut-être 109 % ou 108 %, dans l’espoir de conserver ses forces pour un autre jour ?

La question préoccupe les plus grands penseurs depuis des siècles. Voltaire, par exemple, a écrit un jour que « tout le monde doit toujours se donner à 110 %, même s’il joue pour les Jets de New York ». Pat Burns, encore une fois, a déjà écrit que « personne n’est tenu à l’impossible ».

Ces sages paroles nous conduisent à l’un des records les plus prestigieux du football américain : les 2 105 yards au sol d’Eric Dickerson.

PHOTO LENNOX MCLENDON, ARCHIVES PRESSE ASSOCIÉE

Le porteur de ballon Eric Dickerson (29 ans), en 1987, lors d’un match contre les Seahawks de Seattle

Dickerson, porteur de ballon de métier, avait fait une entrée fracassante dans la NFL en 1983. Posté dans le backfield des Rams de Los Angeles, le dos droit, les lunettes enfoncées sous son casque jaune et bleu, ce halfback agile avait passé la saison 1984 abasourdi. défenses adverses, au point d’établir son record avec une moyenne de 131,6 yards par match. Cette marque tient toujours, malgré tous ceux qui ont tenté de s’en approcher au fil du temps ; Adrian Peterson s’en est approché en 2012 avec 2 097 verges.

Désormais, c’est Saquon Barkley qui est proche.

Dimanche dernier, face à des Cowboys qui planifiaient déjà leurs vacances, le demi-arrière des Eagles a couru 167 yards, franchissant ainsi la barre des 2 000 yards au sol, le neuvième joueur à atteindre ce plateau magique du football américain. Avec son total de 2 005 yards cette saison, il se retrouve à seulement 100 yards du record de Dickerson : encore 101 yards, et il le brise.

Spoiler : cela est peu probable.

PHOTO MATT SLOCUM, ARCHIVES PRESSE ASSOCIÉE

Saquon Barkley après le match contre les Cowboys de Dallas dimanche dernier

Les Eagles ont déjà assuré leur place en séries éliminatoires, et ils n’auront rien à gagner dimanche face aux Giants de New York. L’entraîneur Nick Sirianni a déclaré cette semaine que Barkley se reposerait « probablement » ce match afin d’économiser de l’énergie pour les séries éliminatoires.

C’est dommage, mais tant mieux. Les Eagles n’ont remporté qu’un seul Super Bowl en 58 ans, et la bague est bien plus importante que le record, aussi prestigieux soit-il.

Évidemment, lorsque les Eagles se font exploser au premier tour, on peut compter sur cette chronique pour afficher sa mauvaise foi légendaire et affirmer qu’ils auraient dû jouer Barkley de toute façon.

Le bal des entraîneurs a déjà commencé, et maintenant les Jets de New York auraient un œil sur Rex Ryan et Ron Rivera dans l’espoir de se remettre sur les rails, si bien sûr une telle chose est possible. Puisque le seul Super Bowl des Jets a eu lieu avant la conquête de la Lune, le deuxième arrivera-t-il avant la conquête de Mars ? La question mérite d’être posée.

Chez les 49ers, le propriétaire Jed York a déjà confirmé le retour de Kyle Shanahan, et chez les Cowboys, le propriétaire Jerry Jones a laissé entendre que l’avenir de Mike McCarthy n’était pas encore décidé, ce qui signifie que Jones attendra de voir qui d’autre est disponible avant. décider quoi que ce soit à propos de McCarthy.

Existe-t-il une boîte aux lettres plus occupée que celle-ci dans toute la province, et peut-être même dans tout le pays ? Bien sûr que non.

Cette semaine, Michel Bourque ouvre le bal avec cette question ô combien pertinente : « Je regardais le match des Vikings dimanche avec l’homme à la moustache rouge. [Sam] Darnold, et je me demandais si un quarterback roux avait déjà mené son équipe à une victoire au Super Bowl ? »

PHOTO LINDSEY WASSON, ARCHIVES ASSOCIED PRESS

Sam Darnold, quart-arrière des Vikings du Minnesota

Eh bien, Michel, nos recherches exhaustives ont montré que non, ce qui ferait de Darnold un pionnier, rien de moins. Mais les Vikings peuvent-ils aller jusqu’au bout ? Serge Deblois voit un autre club dans sa soupe, près de Baltimore : « Lamar Jackson est au sommet de sa carrière […] Avec Derrick Henry qui entre en jeu, je ne vois pas comment les Ravens pourraient lui échapper. »

Mais il ne faut pas oublier les champions en titre, selon Yves Lahaie : « Cher Richard, je te rappelle les sages paroles du Grand Vizir Iznogoud : dans la vie, ce qui est important, c’est ce qui compte ! Prenez note lorsque les Chiefs lèvent leur 3e grosse coupure tout de suite… »

Nous voici donc dans la dernière semaine de jeu avant que les vraies affaires ne commencent, et on peut probablement dire que la tension est à son comble.

Ce n’est pas bien compliqué, le match de la semaine aura lieu dimanche soir entre les Vikings et les Lions, avec en jeu la première place de la Conférence Nationale, tandis que les Bucs et les Falcons tenteront de rafler la dernière place disponible dans cette conférence.

En revanche, dans la Conférence américaine, trois équipes tenteront d’obtenir la dernière place, à savoir les Broncos, les Dolphins et les Bengals. Le chemin est particulièrement difficile pour ces derniers, qui devront battre les Steelers ce samedi soir, mais qui auront aussi besoin des défaites des Broncos et des Dolphins pour se faufiler dans le tableau des séries éliminatoires.

N’oubliez surtout pas que les résolutions sont faites pour être abandonnées.

 
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