Suite aux déclarations de l’ancien maire de Dakar, Barthélémy Dias, concernant la gestion des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) « Dakar 2026 », le Comité d’organisation (Cojoj) a tenu à apporter des précisions lors d’une conférence de presse ce samedi.
Les membres du Cojoj, dirigés par Mamadou Diagna Ndiaye, se sont livrés à un exercice qu’ils qualifient de « clarification nécessaire et indispensable, par devoir et conviction ». Ibrahima Wade, coordinateur général du Cojoj, a retracé les origines de l’organisation des Jeux par la capitale sénégalaise. Il a rappelé que cette initiative est née en 2018, lorsque le président du Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS) est revenu des Jeux d’hiver de PyeongChang, en Corée du Sud, et a présenté l’idée aux autorités étatiques et municipales. .
« On prétendait que nous avions signé un accord avec Khalifa Sall alors qu’il était en prison. Mais il s’agit plutôt d’une lettre de soutien signée par le premier adjoint au maire, Soham El Wardini, qui a ensuite participé à la délégation qui a obtenu l’organisation des JOJ de Buenos Aires en 2018 en tant que maire”, a expliqué Mme Wade.
Déjeuner parisien
Mamadou Diagna Ndiaye a souligné ses efforts pour mobiliser des ressources et doter Dakar des infrastructures nécessaires à l’accueil des compétitions. « J’ai contacté Rémy Rioux, de l’Agence française de développement (AFD), car nous n’avions pas les budgets nécessaires. J’ai également discuté avec différents maires présents aux JO de Paris”, a-t-il expliqué. Il a ajouté que la ville de Dakar participe activement aux travaux du comité d’organisation et que « ses équipes jouent un rôle important ». Lors de la dernière réunion, tenue trois jours auparavant, le secrétaire général de la mairie de Dakar était présent et a tenu des propos « très positifs ».
M. Ndiaye a dit avoir du respect pour Barthélémy Dias avec qui “nous avons déjeuné ensemble pendant les JO de Paris et je lui ai apporté certains éléments de précision”. Il a rappelé que le Comité d’Organisation du Joj est régi par les textes ; comme c’est le cas de toutes les entités qui organisent cette rencontre planétaire. « Pour les Jeux de Paris, ce n’est pas le Cojo qui a donné de l’argent à la mairie ; c’est plutôt le contraire. Ce que la mairie de Paris a donné à Cojo, c’est pratiquement notre budget. Je suis toujours à l’écoute des gens qui nous souhaitent bonne chance », a-t-il déclaré.
Pour l’héritage, les responsables du Cojoj informent que plusieurs infrastructures seront construites et laissées aux populations à la fin des Jeux. Parmi ces projets, on compte principalement la reconstruction du stade Iba Mar Diop, la réhabilitation de la piscine olympique, l’aire hippique de la caserne Samba Diéry Diallo, la Maison du Cuir, ou encore des infrastructures locales.
Ousseynou POUYE