Certes, les images des courses elles-mêmes sont impressionnantes, mais tellement répétitives qu’on se surprend à compter les gros plans sur le changement de vitesse (signe d’ennui). Séné devient alors un bruit de fond, un ronronnement un peu bruyant, dont on se désintéresse peu à peu, en espérant qu’enfin, une scène avec un peu de dialogue surgisse entre deux tours.
Adoré puis sanctifié
La série a cependant été adoubée par la famille, sans doute parce qu’elle dresse un portrait sans réelle dureté du champion, adulé de son vivant et sanctifié dans son pays, le Brésil, après sa mort tragique le 1er mai 1994.
C’est aussi là que commence Senna. Ayrton marche seul sur la piste. Il lui faut toucher l’asphalte pour l’apprivoiser. D’autant que la veille, le pilote autrichien Roland Ratzenberger y est décédé lors des essais. La course fatale aura néanmoins lieu… mais six épisodes plus tard.
1er mai 1994 : Ayrton Senna, 25 ans après…
Nous voici donc embarqué dans un long flash-back, qui fait la part belle aux débuts de celui qui s’appelait encore Ayrton Da Silva. Compétitions de kart, Formule Ford, Formule 3000 : sa détermination le fait briller sur tous les circuits. Il tire sa confiance en lui de sa famille, brièvement de son mariage avec Lilian et enfin de la religion. Mais tout cela est montré trop rapidement et trop superficiellement dans la série.
Sa rivalité avec Alain Prost, son meilleur ennemi sur les circuits, est cependant largement scrutée et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Français n’a pas le meilleur rôle. Quand Ayrton prend des risques, Prost profite des failles du système (et apparaît finalement comme un plutôt méchant).
Ayrton Senna est décédé il y a trente ans : connaissez-vous bien la carrière et la vie de la légende de la F1 ? (QUESTIONNAIRE)
Au final, les meilleures images de la série Netflix sont celles qui arrivent dans les dernières minutes de l’épisode final. En l’occurrence, des images d’archives, où l’on voit le « vrai » Senna, son vrai sourire et son charme indescriptible. Mais c’est un peu court malheureusement !
- Sénésérie réalisée par Vicente Amorim et Julia Rezende Avec Gabriel Leone, Matt Mella, Patrick Kennedy, Pâmela Tomé,… Netflix 6 fois 50 minutes.