Sanches restera-t-il un joueur du LS ? Stéphane Henchoz répond

Le prix d’Alvyn Sanches a augmenté. C’est ce que Lausanne-Sport a fait savoir à tous les clubs qui ont les yeux rivés sur sa pépite. Le club n’articule pas de chiffres précis. Mais son directeur sportif, Stéphane Henchoz, livre tout de même un indice de taille. « L’été dernier, nous avons attendu entre 4 et 6 millions de francs pour accepter de vendre Alvyn. Aujourd’hui, c’est plus que ça. Car tout le monde s’est rendu compte de l’automne grandiose du jeune Lausannois. Ses buts, ses passes décisives, ses dribbles, son jeu sans ballon, sa régularité.

A Lausanne, Alvyn Sanches est l’homme qui suscite tous les désirs. Tant ceux des clubs qui souhaiteraient s’attacher ses services que ceux du Lausanne-Sport lui-même, qui souhaite pouvoir compter sur son talentueux milieu de terrain jusqu’au mois de juin. « Dans ce type de situation, un club doit respecter la volonté du joueur », rappelle Stéphane Henchoz.

Alvyn Sanches dit vouloir « finir la saison à Lausanne »

En ce sens, le numéro 80 a envoyé un message heureux à l’égard du LS. Dans une interview accordée à Sky Sport mercredi, il a tenu exactement ces mots : « En tant que jeune joueur, je dois avoir un plan de carrière. Je souhaite terminer la saison avec mon club formateur, avant de pouvoir passer dans un club intermédiaire qui me permettra d’atteindre le plus haut niveau.

De quoi ravir les supporters vaudois, qui se mettent à rêver d’Europe, voire de titre, depuis leur équipe illumine le football suisse. Et qui aura vraiment besoin leur “enfant d’ici” pour transformer leur rêve en réalité. Reste que le mercato ne s’ouvrira qu’en janvier, et la situation est encore loin d’être gravée dans le marbre.

“Je suis optimiste qu’il sera toujours avec nous à la reprise de la Super League. (ndlr : 19 janvier). J’ai l’impression qu’au fond il a cette envie d’en finir avec le travail”, raconte Stéphane Henchoz. Ce qui rappelle néanmoins plusieurs éléments essentiels autour de cette problématique.

Gravez votre nom dans la légende du Lausanne-Sport

« Nous ne pouvons pas rivaliser avec la renommée et les rémunérations des grands clubs. Ce que nous pouvons proposer à Alvyn en revanche, et nous l’avons fait, c’est un projet qui a un sens sportif et émotionnel. C’est peut-être la dernière fois de sa carrière qu’il jouera pour le club de sa ville natale. Il a la possibilité de graver son nom dans la légende. Qu’il évoluera un jour vers un plus grand championnat, c’est certain. Mais les opportunités sont-elles meilleures lors du mercato hivernal ? Pas nécessairement.

Un intermédiaire pourrait exister, et probablement satisfaire tout le monde. A l’image de ce qu’a vécu Dan Ndoye avec Nice en 2020, Alvyn Sanches pourrait être vendu cet hiver, mais terminer la saison au Lausanne-Sport sous forme de prêt. « Dans les discussions engagées avec certains clubs, c’est une option envisagée, explique Stéphane Henchoz.

Solde des comptes

Quelle est la nécessité pour Lausanne-Sport de vendre, d’équilibrer son budget ? « On sait qu’il faut vendre des joueurs pour que le club, un jour ou l’autre, soit autosuffisant. Ce qui n’est de loin pas le cas aujourd’hui. Mais notre propriétaire (ndlr : Ineos) ne nous impose aucune obligation. Il faut vendre, mais au juste prix. Nous n’avons pas le couteau sous la gorge.

Il ne faut quand même pas s’attendre à voir la LS faire quelque chose de fou sur le marché hivernal, pour donner corps à son excellente première balade. « On espère surtout garder nos joueurs jusqu’en juin, pour voir jusqu’où on peut aller avec ces gars-là, poursuit le directeur sportif.

« L’équipe est compétitive, les positions sont doublées. Certains éléments monteront en puissance au second tour. Sur le banc, il y a des joueurs qui pourraient être titulaires. Cela permet à l’entraîneur de pouvoir agir pendant le match sans perdre en qualité. Cela dit, il existe un intérêt extérieur pour beaucoup de nos joueurs. Ils sont trois ou quatre, des jeunes, qui ont très bien performé ces derniers mois. Si certains doivent nous quitter cet hiver, nous avons déjà anticipé, afin de pouvoir les remplacer.

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