Après la défaite des Parisiens face aux Anglais (17-28) en Champions Cup, découvrez ce qui a retenu l’attention de notre journaliste présent Porte d’Auteuil.
To Jean-Bouin
PRÉFÉRÉ
Cours d’anglais des Sarrasins
Nous sommes loin de la machine qui fonctionnait sur l’Angleterre et l’Europe il y a quelques années. Mais cette équipe des Saracens a montré ce dimanche qu’il faudra encore compter sur eux. Au terme d’un match haché, souvent brouillon et brutal, les Londoniens ont décroché un deuxième succès dans cette Champions Cup 2024-2025, après avoir dominé les Bulls sud-africains à domicile. Les triples champions d’Europe (2016, 2017, 2019) ont su tenir le coup dès le début du match, résistant aux attaques parisiennes, avant d’imposer leur jeu et surtout leur faux rythme qui a fini par mettre Paris à mal. dormir. Les Sarries comptent encore dans leurs rangs des internationaux anglais de renom (Itoje, Daily, J. George), mais aussi le troisième ligne Ben Earl, un véritable ratier qui prend de plus en plus de place dans cette équipe et dans le Rose XV. Et qui s’est fait remarquer ce dimanche à Jean-Bouin.
Liam Williams toujours vert
Il était là à ses belles heures entre 2017 et 2020. L’arrière ou ailier Liam Williams est récemment revenu aux Saracens, après avoir travaillé en freelance avec l’équipe japonaise Kubota Spears. Ce dimanche, au poste d’ailier alors qu’il est habituellement latéral, il a disputé son premier match avec le club anglais, et il a montré qu’à 33 ans, il reste un joueur d’une redoutable efficacité. Après avoir failli marquer contre le Stade Français (il avait un pied en touche), c’est lui qui a débloqué le score en marquant pour son équipe. De retour à Londres en tant que joker médical, le joueur aux 92 sélections avec le XV de Leek est un renfort de poids pour le club anglais qui souhaite jouer à nouveau les premiers rôles. “C’est un joueur de classe mondiale qui est au sommet de son sport depuis plus d’une décennie maintenant.” souligne Mark McCall, directeur du rugby des Saracens. Liam Williams possède deux titres de champion d’Angleterre (2018 et 2019) et une Champions Cup (2019). Cela remet l’homme dans l’ordre.
COUPS DE GRIFFES
Macalou gâche tout
On évitera d’utiliser tous les synonymes de l’adjectif stupide. Mais tous s’appliqueraient parfaitement à la faute de Sekou Macalou. Un premier déclenchement sur le numéro 9 des Saracens derrière un groupe, suivi d’une violente charge sur la tête alors qu’il était au sol. Rouge direct. Et totalement logique. Alors que son équipe profitait d’une bonne dynamique, cela coupait complètement les jambes des Parisiens et relançait les Londoniens. Incompréhensible. Disparu des radars du XV de France après le Mondial 2023, Macalou ne se souvient pas des bons souvenirs de Fabien Galthié. Un geste stupide qui coûte très cher.
Paris, la malchance à trois
En début de saison, Laurent Labit clamait haut et fort que la Coupe des Champions était, comme le Top 14, l’un des objectifs du club. Après la déroute au Munster avec une équipe remaniée, le club de la capitale a concédé une deuxième défaite ce dimanche avec, cette fois, nombre de ses éléments forts (10 changements en une semaine !). Avec ce deuxième revers, les chances de qualification se réduisent fortement avant, mi-janvier, d’accueillir Northampton et de se rendre en Afrique du Sud pour affronter les Pretoria Bulls. Autant se concentrer uniquement sur le Top 14 ? Là encore, ça commence mal : Paris n’est que 12ème avant de recevoir samedi prochain Perpignan, 11ème avec le même nombre de points. On est loin des ambitions affichées en début d’année. Et le statut de demi-finaliste du dernier Top14…
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