ÔOn respire beaucoup plus facilement du côté d’Armandie. Glaçant, après une série de quatre défaites qui l’avaient jeté dans le doute et dans les bas-fonds du classement, le SUA s’est offert une grande bouffée d’oxygène en enchaînant deux victoires bonifiées à domicile contre Oyonnax (28-14) et Aurillac (43). -17). En une semaine, les hommes de Sébastien Calvet sont passés du statut de cancres presque élégants (12e avec quatre points d’avance sur les derniers et deux en play-off) aux brillants élèves avec un 10/10 qui leur a permis de revenir dans le ventre mou (9e), à mi-chemin entre le top 6 et les play-offs.
Désormais sept longueurs d’avance sur Oyonnax (15e) et vous êtes derrière Provence Rugby (6e), cependant, l’équilibre reste précaire pour les Agenais, entre l’ambition affichée en début de saison de disputer les phases finales et celle imposée fin novembre pour se protéger au plus vite d’un accident du travail. «Il y a deux semaines, nous aurions signé pour prendre 10 points sur ces deux matches», insiste l’entraîneur aérien Rémi Vaquin, soulagé par la tournure des événements. « Cela remonte un peu le moral après la série de quatre défaites, dont trois à l’extérieur. »
« Nous avons vu des progrès »
S’il n’y a pas encore eu d’incendie au bord du lac et que le manager Sébastien Calvet a répété qu’il n’y avait « pas de crise », le SUA a malgré tout très bien joué lors des deux dernières réceptions. Il a su les négocier parfaitement et s’en sort forcément mieux. «Nous savions que nous avions une marge de progression, que cela pouvait arriver rapidement, qu’il n’y avait que des détails à régler», se souvient Rémi Vaquin. Nous l’avons fait et je pense que nous prenons de l’ampleur. Nous avons constaté des progrès lors des deux derniers matchs. On a une équipe qui commence à savoir bien jouer ensemble, à assimiler le projet et à avoir des connexions. »
« On a une équipe qui commence à savoir bien jouer ensemble, à assimiler le projet et à avoir des connexions »
Résultat : dix essais marqués en deux matchs et le sentiment que ce groupe a franchi un cap important. S’ils avaient pu jouer faciles, tendus devant l’enjeu de ces “matchs qui font peur” dans un stade où ils ont déjà chuté deux fois cette saison (contre Nice et Montauban), les Agenais ont plutôt trouvé le salut par le jeu. «Si on ne joue pas, on va mourir», clame Rémi Vaquin. Produire du jeu est le leitmotiv du staff, mais ce doit être avant tout celui des joueurs car ce sont eux qui sont sur le terrain. Ils doivent y croire et le faire de tout leur cœur. Voici comment nous y arriverons. »
Récupération à confirmer
Le staff avait fait de l’état d’esprit la base de la construction de leur projet. Désormais, il peut également compter sur un passé de joueur. «On essaie plus de choses», confirme le centre Clément Garrigues. Parfois nous réussissons, parfois non, parfois nous jouons trop, parfois nous marquons. Il était important de payer enfin nos bonnes performances. Au fur et à mesure des matchs, on gagne en confiance. C’est la confiance qui nous manquait. C’est pourquoi je suis très satisfait du résultat. On va faire un pas en avant en termes de confiance et cela nous donnera un avantage pour les prochains matches. »
Le prochain match, dès jeudi en début de soirée (21) à Brive, sera un véritable test pour les Agenais. Même si leur remontée a été spectaculaire au niveau comptable avec de nombreux points lors des deux dernières journées, ils n’ont finalement dominé que deux équipes dans la lutte pour la conservation. Ce renouvellement saura-t-il résister à l’épreuve des 6 premières équipes qui viendront toutes à Armandie (sauf Dax) pour la phase retour en 2025 ? Avec les réceptions ultérieures de Provence Rugby (10 janvier) et de Biarritz (17 janvier), le SUA va rapidement s’imposer. Alors flash-back ou réaction négative ?