Sports d’hiver. Comment des skieurs se remettent en forme après de grosses blessures… en immersion dans l’unité de rééducation d’Albertville

Sports d’hiver. Comment des skieurs se remettent en forme après de grosses blessures… en immersion dans l’unité de rééducation d’Albertville
Sports d’hiver. Comment des skieurs se remettent en forme après de grosses blessures… en immersion dans l’unité de rééducation d’Albertville

Dans les méandres du bâtiment, pendant que le groupe technique masculin composé de Clément Noël, Steven Amiez, Victor Muffat-Jeandet, Léo Anguenot et Paco Rassat est en préparation physique, d’autres athlètes sont pris en charge par la cellule de réathlétisation. Une transition désormais obligatoire, qui a fait ses preuves, entre rééducation et retour à la compétition.

Bernat-Salles, Salomé et La Mecque aux commandes

Avec le Centre national de ski et de snowboard (CNSS), créé en 2016, l’avantage est d’avoir tout centralisé à Albertville. Lucas Bernat-Salles, 32 ans, moniteur de ski à Tignes, masseur-kinésithérapeute-préparateur physique et neveu de Philippe, l’ancien rugbyman du XV de , est à pied d’œuvre en compagnie de Sam Alphand, touché à l’épaule. .

Avec Lucas, spécialiste de la Tecarthérapie Winback (élimination de la douleur, liberté de mouvement), on retrouve Rémi Salomé, ancien préparateur physique de la Coupe du monde, qui apporte l’aspect performance sur le terrain. Il sait à 100% ce qu’est un athlète, à la hauteur de ses meilleures valeurs, donc capable de remonter sur les skis.

Le troisième voleur n’est autre que Régis Mecca (kinésithérapeute-ostéopathe). Il s’est, entre autres, formé à l’utilisation du NeuroTracker (entraînement cognitif, recréation de circuits pour retrouver une pleine motricité). Avec toutes ces compétences regroupées sous un même toit, les résultats sont au rendez-vous.

Alexis Pinturault, victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche en janvier lors du super-G de Wengen, a décidé de travailler notamment avec Régis Mecca pour peaufiner son retour. Signe donc que le Savoyard aurait pu s’appuyer sur les moyens mis à disposition par son partenaire principal, le taureau ailé.

Mollié : « Ce protocole n’est pas dédié à un sportif lambda »

Jean-Pierre Mollié, directeur du Centre national de ski et de snowboard, explique : « Nous veillons à ce que l’accompagnement s’améliore dans le - et soit plus efficace pour que les athlètes soient prêts rapidement. Nous sommes clairement dans un mode haut niveau, ce protocole n’est pas nécessaire, ni dédié à un sportif amateur lambda. »

Les athlètes qui transitent par cette cellule sont sous la responsabilité du médecin de l’équipe de France Stéphane Bulle, qui supervise et gère le tout.

A l’aube de 2025, l’évolution est spectaculaire, tout comme la pérennité de ce « service ». Et on le doit aux précurseurs, notamment Olivier Pédron, qui était déjà en action en 2012. « C’est une transition parfaite entre le retour au quotidien et la reprise des habitudes de sportif de haut niveau. niveau, avec des contraintes et l’obligation d’être très en forme pour reprendre son travail, souligne Bernat-Salles, également formateur à l’Insep. C’est une période clé. »

« On a toutes les disciplines, c’est très intéressant car les objectifs et les cibles d’un skieur nordique ne sont pas les mêmes que d’un skieur alpin », résume Mollié. Il faut s’adapter, chercher de nouvelles techniques. Lucas est allé voir du rugby à Marcoussis. Il permet de relever la barre en se confrontant à d’autres disciplines. Par exemple, la commotion cérébrale, bien connue des rugbymen, devient courante chez nous, chez les spécialistes du freestyle et des downhillers. Le rugby a apporté beaucoup. »

Cette étape obligatoire que, finalement, tous les skieurs souhaitent éviter, a clairement amélioré le suivi des blessés. Cette situation est inévitablement vouée à perdurer. Avec une expertise pour, encore une fois, concrétiser.

Le jeune skieur des Saisies Pablo Banfi a vu sa carrière naissante s’arrêter brutalement, en 2023, suite au syndrome post-commotion cérébrale. Victime de trois commotions cérébrales en cinq ans, le descendeur savoyard souffrait de maux de tête, de pertes de mémoire et de vertiges. « Maintenant qu’on a progressé, il serait mieux accompagné », souligne Jean-Pierre Mollié. À l’automne, Banfi sort un documentaire « Pablo, blessure invisible », avec le concours de Clément Simon et Baptiste Martin.

Sénégal

 
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