Samuel Montembeault s’est montré cinglant dans ses propos après la frustrante défaite de 4-2 contre les Capitals de Washington.
Le gardien de but, qui s’impose de plus en plus comme une figure de confiance, tant pour les Canadiens que pour l’équipe nationale canadienne, a laissé transparaître son mécontentement à l’égard de ses coéquipiers.
Lâché à plusieurs reprises lors de moments cruciaux cette saison, il a vu ses efforts mis à mal par l’incapacité de ses coéquipiers à saisir leurs chances.
Quatre échappées, quatre échecs… la frustration d’un gardien…
Jayden Struble, Josh Anderson, Nick Suzuki et Brendan Gallagher ont chacun eu l’occasion de changer le cours du match en troisième période.
Seuls face au gardien Logan Thompson, chacun d’eux s’est heurté à un mur. Pour Montembeault, ces occasions manquées ont coûté cher.
C’est frustrant. Quand on fait tout pour garder son équipe dans le match et qu’on voit des gars rater des occasions aussi nettes, c’est difficile. À un moment donné, il faut capitaliser. Il ne peut pas tout faire seul.
Cette sortie de Montembeault marque un tournant. Plus confiant en ses capacités, surtout après sa nomination comme gardien de but d’Équipe Canada, il semble de plus en plus à l’aise pour exprimer ses frustrations, quitte à critiquer ses coéquipiers.
Le scénario de samedi était particulièrement cruel. Montembeault a gardé son équipe en vie tout au long du match, réalisant des arrêts clés pour conserver une avance de 2-0 en première période. Mais au fur et à mesure que le match avançait, ses coéquipiers ne parvenaient pas à soutenir ses efforts.
Au début de la troisième période, alors que le Canadien menait 2-1, Struble et Anderson ont raté leurs échappées consécutives.
Puis, après l’égalisation des Capitals, Suzuki et Gallagher ont également échoué contre Thompson. Ces quatre échecs ont non seulement permis à Washington de rester dans le match, mais ont également détruit tout élan du CH.
« Il faut avoir plus faim devant le filet. Quand on a des occasions comme ça, il faut trouver le moyen de marquer. Ce sont des moments clés qui font la différence. »
« Ce sera important pour nous, lorsque nous aurons des occasions comme celle-là, de capitaliser. A 3 contre 1, si on marquait, ça aurait pu être un autre match.
Depuis qu’il s’est fait connaître au sein d’Équipe Canada, Montembeault semble avoir gagné en confiance.
Il ne se contente plus de parler en clichés ou de tenter d’éviter les polémiques.
Au contraire, il s’affirme comme un leader vocal, un joueur qui n’hésite pas à exiger plus de ses coéquipiers.
Son message est clair. Une équipe travaille ensemble, mais chacun doit faire sa part.
C’est un sport d’équipe, et quand des gars comme lui et le staff font tout pour donner une chance de victoire, il faut que cela se reflète sur la glace», a-t-il déclaré sans détour.
Ces propos, bien que directs, reflètent une vérité que l’organisation ne peut plus ignorer.
Avec une attaque stagnante et des joueurs clés incapables de concrétiser leurs occasions, le CH met une pression énorme sur son gardien, qui répond souvent, mais ne peut pas tout faire seul.
Les statistiques ne mentent pas : le Canadien est l’une des équipes les moins efficaces offensivement de la ligue cette saison. Avec une moyenne de 2,78 buts par match, le CH est en baisse par rapport à l’an dernier.
Et cette inefficacité était pleinement visible contre les Capitals, où même les meilleures opportunités ont été gâchées.
Montembeault, même s’il fait de son mieux pour rester patient, ne peut cacher son exaspération.
Les quatre échappées manquées de samedi symbolisent un problème plus profond : une équipe qui manque d’instinct de finisseur et de « finisseur » dans les moments cruciaux.
Le message est clair : le - des excuses est révolu.
En critiquant ouvertement ses coéquipiers, Montembeault envoie un message clair. Il en a marre d’être le seul à porter l’équipe.
Cette déferlante verbale pourrait bien servir de signal d’alarme pour le reste du vestiaire, mais elle met également en lumière les faiblesses structurelles de l’équipe.
Le Canadien doit trouver des solutions, que ce soit en redoublant ses efforts à l’entraînement ou en ajustant sa stratégie offensive.
Si les joueurs ne réagissent pas rapidement, la frustration de Montembeault risque de devenir contagieuse, avec de lourdes conséquences sur l’ambiance dans le vestiaire.
Avec cette déclaration, Samuel Montembeault confirme qu’il est prêt à assumer un rôle de leader, non seulement sur le net, mais aussi à l’extérieur.
En refusant de se cacher, il montre qu’il est déterminé à élever le niveau de son équipe. Mais pour que cela porte ses fruits, il faudra que ses coéquipiers répondent à l’appel.
Si des joueurs comme Suzuki, Anderson et Gallagher continuent de manquer d’efficacité dans les moments décisifs, le CH risque de gâcher les performances impressionnantes de son gardien.
Nous ne nommons pas Struble, car le pauvre type ne s’était jamais échappé de sa vie avant hier.
Il n’en demeure pas moins que pour Montembeault, ce manque d’offensive le frustre au plus haut point. Gageons qu’avec Matvei Michkov, le CH aurait gagné le match d’hier.
Pour lui, se retrouver en échappée, c’est comme une balade en montagne. Mais c’est une autre histoire…