La Coupe du monde se déroule actuellement aux États-Unis. L’occasion de parler des entraîneurs français exilés dans les staffs des équipes américaines.
Bienvenue à la maison. Bienvenue à la maison. Les entraîneurs français sont chez eux partout aux Etats-Unis, qui accueillent la Coupe du monde, à Killington le week-end dernier et à Beaver Creek les deux prochaines semaines. Depuis le printemps dernier, une belle vague bleue déferle sur le staff de la fédération américaine (US Ski Team). Alors que Rudy Soulard était déjà en place chez les femmes (il a même gagné du terrain en devenant responsable du groupe technique), Fabien Munier and Claude Crétier sont arrivés pour prendre en charge le groupe des géantistes, et Clément Tomamichel arrive pour s’occuper du groupe B masculin.
« Les Américains ont une grande tradition d’accueil des entraîneurs étrangers »
“Les Américains ont une grande tradition d’accueil d’entraîneurs étrangers, il y a pas mal d’Autrichiens en poste”, explique Rudy Soulard, l’aventurier chamoniard, qui a déjà entraîné en Suède, en Allemagne et en France (notamment de jeunes machines de slalom). C’est lui qui a convaincu Clément Tomamichel, ex-coach de la Relève dames, va traverser l’Atlantique. « Je lui avais déjà dit qu’il fallait tenter une expérience à l’étranger. Il est très ouvert à ce sujet. »
L’arrivée de Fabien Munier a été plus surprenante mais l’ancien chef de la cellule dédiée à Alexis Pinturault et du groupe technique masculin la saison dernière a franchi le pas. Même avec la barrière de la langue. «Les premières rencontres, je n’ai pas compris grand chose», raconte Beaufortain en souriant. Là, ça va mieux. » Nous avons pu le rencontrer, tout sourire, à Sölden, où David Chastan, le directeur du ski alpin à la FFS, n’a pas manqué de le critiquer, le traitant de « traître ». “Tout va bien”, a assuré le Savoyard en Autriche, aidé dans sa tâche par Claude Crétier, également ex-référent d’Alexis Pinturault et qui avait aidé les Canadiens il y a deux saisons. L’ancien descendant est particulièrement attaché à la rivière Radamus.
“On va plus à l’essentiel”
«Quand on maîtrise moins la langue, on va plus à l’essentiel. Les Français apportent un côté créatif», assure Rudi Soulard, qui a coaché les Américains au début de sa carrière en exil volontaire. Il a pu accompagner Fabien Munier dans son intégration l’été dernier lors d’un mois de stage commun en Nouvelle-Zélande. “Fab s’éclate”, assure Rudy Soulard, rappelant que son équipe “fonctionne comme une famille où on se dit tout”. Le fameux spiritueux américain sans chichi. « Il y a un côté dynamique et positif. »
De meilleurs salaires
Sans oublier un aspect économique essentiel, non négligeable, avec des salaires plus élevés qu’en France. « Le travail est le même, mais pas les salaires », assure en souriant Rudy Soulard.
Sénégal