Le procès de trois anciens rugbymen grenoblois accusés de « viol collectif » après une « troisième mi-temps » lamentable

Le procès de trois anciens rugbymen grenoblois accusés de « viol collectif » après une « troisième mi-temps » lamentable
Le procès de trois anciens rugbymen grenoblois accusés de « viol collectif » après une « troisième mi-temps » lamentable
>>
Devant le palais de justice de Bordeaux, le 6 février 2023. STEPHANE LARTIGUE / PHOTOPQR / SUD WEST / MAXPPP

Charlotte, étudiante de 20 ans à Sciences Po, était tellement ivre en quittant la discothèque de Bordeaux peu après 4 heures du matin le 12 mars 2017, qu’elle a chancelé et n’a pas bougé. “je n’ai rien réalisé”» a raconté son amie Manon (les deux prénoms ont été modifiés) aux enquêteurs. LE « garçons »tous les rugbymen professionnels du FC Grenoble – rencontrés quelques heures plus tôt dans un pub – avaient également “un peu ivre”mais ils étaient « gentil et calme ». Suffisant pour que Manon laisse Charlotte partir en taxi avec deux d’entre elles jusqu’à l’hôtel de Mérignac (Gironde) où leur équipe passait la nuit après une cuisante défaite (46-14) contre l’Union Bordeaux-Bègles, lors d’un match de Top 14.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Viol collectif par trois rugbymen : la difficile définition du consentement

Lire plus tard

Peu avant 7h30 ce jour-là, Charlotte se réveille dans une pièce inconnue, nue sur un lit, une béquille dans le vagin, entourée de deux hommes, également nus, en érection, et de trois autres, habillés. Elle n’a aucun souvenir d’avoir quitté la discothèque ce soir-là. L’un d’eux lui ordonne de faire une fellation, ce qu’elle fait.

Reprenant ses sens et ses vêtements, elle s’enfuit de la pièce et, en proie à une crise d’angoisse, s’effondre en larmes devant la réceptionniste. Ses sanglots, sur le parking où elle attend un taxi, réveillent quelques clients qui habitent au troisième étage. Au conducteur du véhicule, elle a déclaré « Ils m’ont violée, ils étaient plusieurs »et a déposé plainte le même jour.

Débats à huis clos

Près de huit ans plus tard, après avoir épuisé toutes les voies de recours, les cinq rugbymen, âgés de 22 à 26 ans au moment des faits reprochés, s’apprêtent à rencontrer Charlotte devant la cour d’assises de la Gironde. Du lundi 2 au vendredi 13 décembre, l’ancien international irlandais U20 Denis Coulson, reconverti dans le BTP, le Néo-Zélandais Rory Grice et le Français Loïck Jammes, respectivement licenciés en Pro D2 à Oyonnax (Ain) et Aix-en-Provence (Bouches- du-Rhône), répondra de « viol sur rencontre ». Ils encourent une peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle.

Spectateurs de tout ou partie des scènes qu’ils se sont abstenus de terminer, l’Irlandais Christopher Farrell, qui évolue actuellement au centre d’Oyonnax (Pro D2), et le Néo-Zélandais Dylan Hayes, retraité du club depuis février de Valence-Romans (Pro D2). ), comparaîtra à leurs côtés pour « défaut de prévention d’un délit » : un délit passible d’une peine maximale de cinq ans de prison.

Il vous reste 67,85% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le comité disciplinaire du LFP juge la référence du joueur
NEXT Griezmann, la nouvelle performance XXL