Invaincu à domicile cette saison, le Stade Blayais Rugby doit progresser en jouant hors de ses bases pour espérer participer à la phase finale de la Fédérale 3. Cette saison aussi, le club du nord de la Gironde peut compter sur son principal partenaire : le nucléaire. Usine du Blayais.
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Au pied de la citadelle de Blaye, le stade Bernard Delors a des allures de forteresse cette saison : le Stade Blayais n’a perdu aucun des cinq matches de Fédérale 3 qui y sont disputés. Les gars, personne ne devrait venir prendre la citadelle cette saison ! » déclare Sébastien Vedrenne, nouvel entraîneur de l’équipe première, à ses joueurs.
Pour l’instant la citadelle est imprenable, mais dehors le bilan est moins rose : quatre matchs, quatre défaites. “ Inspirons-nous plus longtemps, les gars. Plus longtemps, plus fort, ensemble ! »
La première phase du championnat est terminée, il reste désormais neuf matchs aux Blayais pour tenter de se qualifier pour les phases finales. “ On va se lancer dans le rugby hivernal. Dans le rugby hivernal, ce n’est pas celui qui joue le mieux qui gagne… mais celui qui est le plus solidaire, celui qui fait le moins d’erreurs et celui qui a l’envie de gagner.. “
Mardi soir, avant l’entraînement, Charlotte Maes, directrice de la centrale nucléaire du Blayais, est sur la pelouse de Delors. Signature, poignée de main : le partenariat entre centre et club est prolongé pour une saison. “ Il s’agit d’un partenariat historique. La centrale électrique soutient financièrement le club depuis 30 ans“ rappelle Pascal Pezzani, président du Stade Blayais Rugby, lui-même ancien directeur de la centrale nucléaire. Presque 10 000 000 euros versés cette saison pour aider au fonctionnement d’un club dont le budget s’élève à 250 000 euros.
Dans l’équipe première de Blaye, une quinzaine de joueurs travaillent à la centrale nucléaire du Blayais. Située à Braud-et-Saint-Louis (20 kilomètres de Blaye), elle est le principal bassin de travail du nord de la Gironde. : plus de 2 500 personnes y travaillent.
Les bonnes relations entre le club et le centre permettent au président Pascal Pezzani d’utiliser l’argument de l’emploi pour constituer son effectif. “ Il faut chercher de nouveaux acteurs en leur expliquant qu’il y a des emplois à Blaye, notamment dans la centrale nucléaire. Et dans la centrale électrique, il n’y a pas que des ingénieurs, il y a de nombreux métiers. “
Des opportunités de formation en emploi ou en alternance pour les plus jeunes, comme Lucas Hourcastagnou, 22 ans, de Blaye. Le trois-quarts centre du Stade Blayais est en deuxième année de BTS contrôle industriel et régulation automatique. “ J’étais en pleine réorientation et cette opportunité d’études et de travail à l’EDF à la Centrale m’a permis de rester à Blaye et de continuer à jouer au rugby ici. Sans ça je serais certainement parti à Bordeaux ou ailleurs. “
Chaque jour au centre, Lucas Hourcastagnou peut potentiellement croiser l’un de ses coéquipiers, voire l’entraîneur des avants, Benjamin Laplagne. “ Nous vivons le rugby, nous travaillons dans le rugby car nous sommes nombreux dans l’équipe à être au CNPE du Blayais. C’est spécial et beau de vivre» précise Adrien Durieux, deuxième rameur du Stade Blayais, responsable de l’équipe logistique du centre. On se raconte des bêtises sur le week-end, on parle de nos matchs, de nos actions autour d’un café du lundi matin. Et c’est parfois bruyant ! « Sur le terrain comme au centre, le groupe vit bien.
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