La préparation des Bleus pour les Jeux Olympiques commence sérieusement ce mercredi (21h) avec les joueurs évoluant en NBA – qui n’ont pu s’entraîner collectivement que quelques jours – et donc plus d’intensité et de niveau aux entraînements à la Kindarena.
Sur la route du Stade Pierre-Mauroy, où se déroulera la première semaine des tournois olympiques de basket masculin et féminin, les Français retrouveront d’abord la Turquie, nation forte du basket européen même si elle ne s’est pas qualifiée pour les Jeux.
Le niveau montera encore par la suite, avec une double confrontation contre l’Allemagne, championne du monde, à Cologne (samedi 6) puis à Montpellier (lundi 8), avant des matches contre la Serbie à Lyon (vendredi 12), et enfin contre le Canada (vendredi 19) et l’Australie (dimanche 21) à Orléans.
Ce programme représente un premier choix fort de la direction des Bleus : proposer d’entrée de jeu à ses joueurs une opposition coriace, très différente du niveau des équipes – Tunisie, Monténégro, Venezuela, Lituanie, Japon et Australie – rencontrées avant le Mondial 2023, qui s’est soldé par un échec cuisant.
C’est un premier match donc je ne m’attends à rien de particulier, nuance toutefois le sélectionneur de l’équipe de France Vincent Collet. Disons que c’est un entraînement amélioré.
Un duo qui suscite la curiosité
Mais cette rencontre nous donnera un premier aperçu du tandem des deux intérieurs Rudy Gobert (32 ans) et Victor Wembanyama (20 ans), immense par la taille (2,16 m pour le premier, 2,24 m pour le deuxième) et par le potentiel, tant offensif que défensif.
L’excitation est à la hauteur de ce duo. C’est quelque chose que je n’ai jamais vu auparavant
Wembanyama glisse, lorsque Gobert considère que Il n’y a pas de réelles limites aux choses qu’ils essaieront d’accomplir ensemble.
L’équipe devrait s’articuler autour de ces deux intérieurs puisque la direction des Blues a décidé de baser son identité sur la défense. Gobert, élu meilleur défenseur de la NBA pour la quatrième fois cette saison, et Wembanyama, doté d’une mobilité hors du commun pour sa taille et son envergure, figurent parmi les meilleurs du monde dans ce domaine.
« Le but c’est vraiment qu’on soit capable de défendre contre toutes les équipes.dit Gobert. Peut-être que je peux défendre encore plus à l’extérieur sachant qu’il y a un autre défenseur derrière moi, et vice versa.. »
La réussite des Bleus dépendra également de la capacité des deux joueurs à être alignés en même temps sur le terrain en attaque.
Je pense que nous aurons plus de responsabilités en défense, mais le gros du travail sera en attaque.
Wembanyama croit.
À LIRE AUSSI. JO 2024 – Basket-ball. « Je n’ai jamais perdu en Bleu » : Victor Wembanyama vise la médaille d’or
De ce point de vue, il y a deux raisons d’espérer : Wembanyama a démontré cette saison aux Spurs qu’il pouvait jouer loin du panier, notamment grâce à son tir extérieur, et Gobert peut s’appuyer sur sa saison très aboutie à Minnesota aux côtés de Karl-Anthony Towns, qui mesure 2,13 m.
L’équipe de France n’a plus qu’un mois pour parvenir à faire jouer ces deux grands, qui n’ont jamais joué ensemble, et dont l’association va à contre-courant du basket des dix dernières années.
