Carte postale | Killington plongé dans l’hiver

(Killington, Vermont) Sur l’Interstate 89, le long du lac Champlain, la pluie s’est transformée en neige un peu après St. Albans, la maison de John LeClair. En quelques minutes seulement, le Vermont, connu sous le nom d’État de la Montagne Verte, est passé du vert au blanc.

Les Américains n’ont pas eu la vie facile en ce grand jour de pèlerinage pour Action de grâces. Sur l’autoroute, une seule voie était praticable, et attention aux imprudents qui tentaient de doubler ! Dérapage garanti au-dessus de 70-75 km/h.

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PHOTO SIMON DROUIN, LA PRESSE

L’Interstate 89

Deuxième sommet des Montagnes Vertes (1289 m), Killington est situé au milieu de nulle part, dans le centre-sud du Vermont, à l’est de Rutland (15 000 habitants). De la 89, on sort à Bethel pour emprunter la route 107. On suit la White River sur quelques dizaines de kilomètres, avant de tourner vers Pittsfield et sa rivière Tweed.

Les grands conifères se débarrassaient de la neige abondante qui tombait en rubans. Au dernier virage avant Killington, un SUV s’était écrasé, l’aile toute cabossée. Un policier surveillait. Dans la station de ski, où le parking principal était plein, plus de 30 centimètres s’étaient déjà accumulés.

Après une heure au Grand Resort Hôtel, pour une entrevue avec Valérie Grenier, j’ai dû sortir le balai pour dégager 6-7 cm de plus. Au bout de la rue, mon hôtel, le rustique Mountain Sports Inn, était sombre. « Panne de courant, une voiture a percuté un poteau électrique non loin de là », explique le réceptionniste après avoir posé sa pelle.

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PHOTO SIMON DROUIN, LA PRESSE

Se garer à Killington

Pour écrire, j’ai dû me rabattre sur l’un des rares restaurants ouverts ce jour férié, Choices. Heureusement, les conditions météorologiques ont conduit à l’annulation de la moitié des réservations. Le serveur m’a proposé le repas traditionnel de Action de grâces.

«Je serai donc traité comme un vrai Américain», lui ai-je fait remarquer.

“Non, parce que nous allons être gentils avec toi”, répondit-il, fier de son effet.

J’ai donc tapé devant dinde, canneberges et purée de pommes de terre, sous le regard intrigué d’une famille de trois personnes. En apprenant que j’étais un journaliste montréalais, l’homme, caméraman de la Coupe du monde, a sorti son français rouillé. Un M. Huot, du Maine, dont les grands-parents venaient évidemment du Canada. « Nous serions ravis de venir vivre avec vous », a-t-il conclu. Pour quoi ? « Trump », a-t-il simplement répondu.

Vers 20 heures, la neige s’est presque arrêtée. Il était temps d’aller voir s’ils avaient rebranché l’électricité.

 
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