Avec 14 joueurs sur la ligne de départ, la France figure une nouvelle fois parmi les principaux viviers internationaux de la NBA. Alors que la saison régulière touche à son quart, l’heure est aux premiers bilans. Si certains ont bien démarré leur exercice, d’autres ont connu un début plus mitigé. En tout cas, tout le monde reste derrière Victor Wembanyama, tant en termes d’impact sur le championnat que dans les lignes de stats.
Décollage plutôt réussi
Quatre matches pour commencer, et Victor Wembanyama reprit sa marche en avant. Après une sortie comme jamais il n’en avait vécu depuis son arrivée en NBA le 30 octobre contre le Thunder, « Wemby » a remis le turbo. Sur les 12 derniers matchs, entrecoupés d’une absence de trois matchs, il tourne à des moyennes de 25,7 points, 9,7 rebonds, 3,4 passes décisives et 3,8 contres, avec un taux de réussite de 49% dont 36% derrière la ligne des 3 points.
Certes, il perd encore beaucoup de ballons et on peut s’interroger sur son volume de 3-points (9,3 par match), qui le place entre Stephen Curry (9,6) et Damian Lillard (9,2) dans la catégorie, surtout quand on a le l’impression qu’il tire de loin pour se sauver et éviter le contact. Mais lorsqu’il entre en jeu, le French Alien est tout simplement indéfendable, comme l’illustre ses 50 points à 8/16 de loin face aux Wizards. Et en plus, San Antonio gagne, rejoignant pour le moment la course aux play-in dans l’Ouest.
Ses amis de l’équipe de France Guerschon Yabusélé et Bilal Coulibaly je ne peux pas en dire autant. Au sein des deux pires bilans provisoires de la ligue, les Sixers et les Wizards, les deux joueurs ne méritent rien. Le premier s’est ainsi imposé comme un joueur qui compte dans la rotation de Nick Nurse tant par son activité que par sa capacité à étaler le jeu (9,9 points à 43,5% à 3-points, 5,4 rebonds en 23 minutes). Le second fait encore mieux puisqu’il est le joueur le plus utilisé par Brian Keefe à Washington, flirtant avec la 25e moyenne de temps de jeu la plus élevée de toute la NBA. Toujours assigné à défendre sur le meilleur extérieur de l’adversaire, l’arrière a fait de réels progrès en attaque, atteignant quatre fois 20 points, soit deux de plus que lors de toute son année rookie.
Il faut tout de même noter que ses derniers matches ont été moins convaincants mais, pour sa défense, ce n’est pas aidé par le contexte, avec des Wizards qui restent sur 13 défaites consécutives…
Moussa Diabatéil n’est pas vraiment fan des cartes à marquer. Mais l’intérieur profite des blessures dans la raquette des Hornets pour faire un trou, lui qui n’est que signataire d’un « contrat à double sens ». L’ancien joueur du Michigan est tout simplement l’un des meilleurs rebondeurs offensifs de la ligue, jouant seulement 19 minutes en moyenne (8,2 rebonds, 3,6 sous le cercle adverse). Assez pour obtenir un bail à plus long terme à Charlotte ?
En pleine adaptation
Numéros un et deux de la dernière Draft, Zaccharie Risacher et Alex Sarr signent des débuts plutôt corrects avec certains éclairs de talent, mais aussi des marges de progression évidentes.
Attention cependant au premier dont le temps de jeu diminue depuis le retour de De’Andre Hunter et Bogdan Bogdanovic dans la rotation des Hawks. Et qui peine à continuer à tirer après son explosion face aux Knicks (33 points le 6 novembre, 23,8% à 3-points depuis), même s’il montre par séquences, comme chez les Cavaliers, tout ce qu’il peut apporter. Alexandre Sarr a également été invité dans le cinq de départ, à Washington, et alterne entre le bon comme ses deux sorties à 20 points ou sa qualité en contre (1,9 par match, 11e de NBA) et le médiocre avec un pourcentage sur encore très, tir très aléatoire.
Rudy Gobert n’a pas ces problèmes de maladresse mais est en difficulté, comme toute son équipe des Wolves, en ce début de saison. Le Français doit digérer le départ de Karl-Anthony Towns et l’arrivée de Julius Randle, et il n’a jamais aussi peu pesé sur la marque (10,5 points de moyenne, contre 14 l’an dernier) depuis la saison 2015/16. , il y a presque dix ans. Comme l’illustrent les séquences où il demande le ballon, sans succès, à son nouveau partenaire intérieur, il y a du travail pour trouver un équilibre au sein de ce groupe en difficulté.
Rôles limités
De retour à Los Angeles, Nicolas Batum n’est cependant plus vraiment un dirigeant des Clippers. Le Bleus fraîchement retraité a vu ses moyennes baisser avec son temps de jeu le plus bas de sa carrière et des chiffres offensifs très réduits (3,7 points à 36,8%). Mais ses connaissances défensives sont toujours là et le banc des Clippers tient le coup.
Dans un registre assez similaire en matière de stats, Ousmane Dieng et Rayan Rupert ont au moins le mérite de s’être globalement fait une place au sein des rotations du Thunder et des Blazers.
Problème pour le premier, un passage en G-League ces derniers jours s’est soldé par un séjour de plusieurs semaines à l’infirmerie pour une fracture d’un doigt. Le timing est mauvais, lui qui avait réussi à grappiller des minutes pour dépanner à l’intérieur, et qui risque de retrouver la forme quand OKC aura récupéré tous ses blessés aux abords du cercle.
Retard à l’allumage
Sixième choix de la dernière Draft, Tidjane Salaün Cependant, il a commencé la saison avec une confiance visiblement limitée pour les Hornets, n’entrant même pas du tout en jeu lors des deux premiers matchs de la saison. Les choses semblent toutefois s’améliorer pour l’ancien Choletais, dans le cinq contre Orlando puis contre Miami. De quoi réaliser son meilleur match en carrière avec 17 points à 7/12 dont 3/7 de loin, face au Heat.
Autre membre de la colonie française au premier tour il y a quelques mois, Pacôme Dadiet doit pour l’instant se contenter de passages express sur le parquet avec les Knicks.
Constante identique et encore plus attendue pour Sidy Cissokosept apparitions avec les Spurs, et Armel Traoredeux matchs avec les Lakers. Ce dernier en profite au moins pour s’afficher en G-League, avec une pointe à 22 rebonds mardi, avant de signer ses premiers points en NBA face aux Spurs.
Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||||
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# | Joueur | Équipe | MJ | Min. | Coups de feu | 3 points | LF | Désactivé | Déf | À | PD | ETP | Int | Pb | CT | Points |
1 | Victor Wembanyama | SAS | 16 | 32.1 | 47.4 | 33,8 | 86,8 | 2.1 | 7.9 | 10,0 | 3.1 | 1.9 | 1.3 | 3.5 | 3.6 | 23.4 |
2 | Bilal Coulibaly | ÉTAIT | 16 | 35.1 | 49.4 | 32.1 | 75,5 | 1.6 | 3.9 | 5.6 | 2.8 | 2.4 | 1.3 | 2.0 | 0,7 | 13.2 |
3 | Zaccharie Risacher | ATL | 19 | 24,5 | 39.4 | 26,7 | 70,4 | 1.2 | 2.5 | 3.7 | 1.4 | 2.3 | 0,9 | 1.2 | 0,7 | 11.5 |
4 | Alex Sarr | ÉTAIT | 17 | 26.2 | 38.1 | 25,0 | 65,0 | 1.9 | 4.4 | 6.3 | 2.2 | 2.8 | 0,8 | 1.4 | 1.9 | 10.8 |
5 | Rudy Gobert | MINIMUM | 18 | 33,9 | 65,4 | 0,0 | 80,3 | 3.4 | 7.7 | 11.1 | 1.9 | 2.9 | 0,4 | 1.6 | 1.6 | 10.5 |
6 | Guerschon Yabusélé | PHI | 17 | 23.4 | 48.4 | 43,5 | 59.3 | 1.8 | 3.5 | 5.4 | 1.8 | 2.9 | 0,7 | 1.3 | 0,5 | 9.9 |
7 | Tidjane Salaun | CHA | 16 | 18.2 | 33,8 | 29,8 | 66,7 | 0,9 | 2.9 | 3.8 | 1.1 | 1.3 | 0,4 | 0,8 | 0,2 | 4.5 |
8 | Rayan Rupert | PAR | 17 | 11.0 | 42,9 | 32,0 | 70,0 | 0,8 | 0,9 | 1.7 | 0,2 | 0,8 | 0,4 | 0,6 | 0,1 | 3.7 |
9 | Nicolas Batum | LAC | 20 | 17.4 | 36,8 | 35.3 | 75,0 | 0,8 | 2.0 | 2.8 | 1.4 | 1.2 | 0,4 | 0,4 | 0,5 | 3.7 |
10 | Ousmane Dieng | OKC | 16 | 11.6 | 33,9 | 25,0 | 63,6 | 0,6 | 2.1 | 2.6 | 0,8 | 1.1 | 0,7 | 0,3 | 0,3 | 3.5 |
11 | Moussa Diabate | CHA | 18 | 19.7 | 54.2 | 0,0 | 36,4 | 3.6 | 4.7 | 8.2 | 0,7 | 1.6 | 0,7 | 0,9 | 1.0 | 3.1 |
12 | Pacôme Dadiét | MAINTENANT | 10 | 7.4 | 33.3 | 41,7 | 100,0 | 0,0 | 1.3 | 1.3 | 0,4 | 0,5 | 0,1 | 0,1 | 0,2 | 1.9 |
13 | Sidy Cissoko | SAS | 8 | 2.9 | 40,0 | 50,0 | 0,0 | 0,3 | 0,5 | 0,8 | 0,6 | 0,5 | 0,0 | 0,1 | 0,0 | 0,6 |