Fortement gêné par une blessure à l’épaule lors de ses derniers mois à Paris, le deuxième ligne Mathieu De Giovanni s’est offert une nouvelle chance dans le Sud-Ouest. Même s’il prend peu à peu ses marques, il a déjà réalisé de solides performances.
S’il y en a bien un qui devrait se réjouir dimanche soir suite à la victoire du Stade français contre le Racing 92 (40-24), c’est bien Mathieu De Giovanni. L’ancien Soldat Rose a passé toute sa vie dans la capitale mais décide, à 30 ans, de prendre un virage à 360°. C’est ainsi que cet été, il découvre le Lot-et-Garonne. Une destination assez logique pour lui, comme il nous l’a confié dès son arrivée : « J’avais beaucoup de clubs intéressés mais c’est vrai qu’Agen était une décision naturelle pour moi. De par son passé et ma façon de voir le rugby, j’ai vite su que c’était le club qui pouvait me convenir. »
Lors de ses deux dernières saisons dans la capitale, le deuxième ligne n’a joué que 308 minutes. La faute à une grave blessure à l’épaule : «Je me suis déboîté l’épaule, puis la vis a explosé. Cela a donc été une année difficile. »
Depuis le début de la saison, il en a joué presque autant (280) sur six feuilles de match. «Je me sens plutôt bien. Cela me fait du bien de pouvoir rejouer au rugby après les épreuves que j’ai vécues. C’était la chose la plus importante pour moi. »
Des débuts marquants à Mont-de-Marsan
C’est en septembre dernier que le néo-agenais faisait ses débuts sous ses nouvelles couleurs en match officiel, dans les Landes à Mont-de-Marsan (Agen gagné 23-28, NDLR).
« Nous avions gagné donc c’était évidemment important pour moi. Mais ce qui m’a vraiment fait du bien, c’est de pouvoir être à 100% rapidement. J’ai pu faire une préparation complète en disputant des matchs amicaux. Cela m’a donné le temps de me remettre en forme.il murmure.
D’un point de vue purement rugbystique, l’ancien Parisien a en tout cas montré de belles choses sur le terrain depuis son arrivée dans le Lot-et-Garonne. Mais il fait face à une grosse concurrence avec Evan Olmstead, Vincent Farré et d’autres : « J’ai encore pas mal joué depuis le début de la saison. Et j’ai essayé de produire de la qualité. Après, mes partenaires font de bons matchs en deuxième ligne. Et puis dans une équipe, il faut tourner. Pour l’instant, je me suis bien intégré et je veux tout faire pour faire progresser l’équipe. »
Mis à part le rugby, Mathieu De Giovanni mène une nouvelle vie paisible avec sa famille. « J’habite à une dizaine de minutes d’Agen. Cela me donne la tranquillité d’esprit lorsque je ne veux pas être en ville ; et ne pas trop être en ville quand je veux y être. Je me sens bien. »
S’il ne regrette pas son choix, il espère désormais enchaîner les matches pour rattraper le temps perdu au Stade Français. Et même s’il restera toujours ce Parisien dans l’âme, De Giovanni semble connaître l’air de la province.
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