Le Défi mondial de hockey des moins de 17 ans s’est terminé il y a un peu moins d’un mois, mais une question demeure : Maddox Dagenais était-il apte à représenter le Canada malgré le diagnostic d’une commotion cérébrale quelques jours plus tôt ?
Dagenais, qui représentait Équipe Canada Rouge, a subi une commotion cérébrale le 27 octobre contre le Drakkar de Baie-Comeau, quelques jours seulement avant le début du Défi mondial qui a officiellement débuté le 1er octobre.est Novembre.
Malgré tout, le jeune homme s’est rendu à Sarnia, où il a disputé les quatre matchs d’Équipe Canada Rouge, terminant avec une passe.
Et certaines personnes présentes à l’événement ont avoué ne pas avoir reconnu sur la glace le premier choix au total du dernier repêchage de la LHJMQ.
« Il a été mélangé comme un jeu de cartes », nous a raconté un éclaireur présent dans les tribunes pendant le tournoi, mettant en doute son état de santé pendant la compétition.
D’autant que, depuis son retour au Québec il y a près de trois semaines, le jeune talent n’a pas disputé un seul match avec les Remparts.
Pas apte à jouer
Selon ce que nous avons appris, les Remparts ont effectivement diagnostiqué à Dagenais une commotion cérébrale le 27 octobre dernier, ce qui l’a forcé à suivre le protocole en matière de commotion cérébrale.
Les Remparts l’ont donc gardé à Québec pour superviser les trois premières journées du protocole, avant de lui permettre de rejoindre l’équipe canadienne à Sarnia, où Hockey Canada s’est engagé à poursuivre l’évaluation de Dagenais, selon le même protocole.
C’est ce qui a été fait et Dagenais n’a pas participé à la réunion préparatoire du 1est Novembre contre la Suède.
Il a ensuite obtenu le feu vert des médecins de l’équipe nationale pour reprendre le jeu, même s’il avait ressenti des étourdissements lors de l’exercice, nous a-t-on indiqué. Pourtant, il se sentait capable de jouer.
«Il ne nous a jamais dit qu’il éprouvait des symptômes de commotion cérébrale pendant le tournoi», a assuré son agent, Andrew Maloney, qui ne croit pas que quiconque ait agi à tort dans cette histoire.
Photo fournie par Hockey Canada
Cependant, à son retour au Québec, Dagenais a confié au personnel des Remparts qu’il ressentait des maux de tête et de la fatigue. Les Remparts l’ont immédiatement placé sur le banc et il n’a plus joué depuis.
« Nous avions l’intention de lui donner un répit de toute façon, a admis le directeur général des Remparts, Simon Gagné. Mais quand il nous a dit qu’il avait mal à la tête et qu’il était fatigué, nous n’avons pris aucun risque. Cela montrait à son visage qu’il n’allait pas bien. Je sais ce que c’est pour l’avoir vécu et il n’y a aucun risque à prendre», a ajouté celui qui a subi de nombreuses commotions cérébrales au cours de sa carrière de joueur.
Rien à redire
Gagné est également catégorique : les Remparts n’ont rien à se reprocher.
« Nous sommes convaincus à 110 % que nous avons fait les choses de la bonne manière. Je ne blâme personne et il serait facile de pointer quelqu’un du doigt. De notre côté, nous avons clairement dit qu’il s’agissait d’une commotion cérébrale et Hockey Canada était conscient que le protocole n’était pas complété.
Gagné n’a cependant pas caché qu’il a rapidement remarqué que son poulain n’était pas de bonne humeur lorsqu’il l’a vu jouer au tournoi.
“Si c’était à refaire, peut-être que nous ne l’enverrions pas.”
Hockey Canada n’avait toujours pas retourné nos demandes de clarification au moment de la rédaction de cet article.
Dans le cas de Dagenais, il se rapproche d’un retour au jeu. Il rencontrera un neurologue vendredi et pourrait obtenir le feu vert pour revenir à l’action en fin de semaine.