L’heure de la retraite est arrivée pour Katerine Savard. Le rideau tombe sur une longue carrière riche en accomplissements et en succès pour l’un des plus grands nageurs de l’histoire du Québec.
Le multiple médaillé international prend sa retraite de la compétition à l’âge de 31 ans.
Elle est montée sur des podiums aux Jeux olympiques, panaméricains et du Commonwealth, ainsi qu’aux Championnats du monde. Il brillait lorsque les réflecteurs étaient les plus brillants.
Cela s’est fait tout naturellement, en un sens. C’est là que j’étais, avec mon parcours, mon âge, mes études qui sont terminées. Ayant raté l’équipe olympique cette année, je pense que cela signifiait que je tournerais la page peut-être un peu plus vite
explique-t-elle.
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Photo : Photographe JFSAVARIA
Katerine Savard est très fière de sa longévité parmi l’élite de son sport. Elle était membre de l’équipe canadienne depuis 15 ans.
J’ai réussi à performer à travers toutes ces générations. J’en suis toujours fier aussi. J’ai connu plusieurs générations de sportifs au cours de ma carrière. Et ma résilience, car il y a eu beaucoup de moments qui n’étaient pas forcément faciles
conserve la médaille de bronze du relais 4 x 200 m nage libre aux Jeux de Rio.
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Katerine Savard, Taylor Ruck, Brittany McLean et Penny Oleksiak
Photo : Reuters / David Gray
Autant ceux qui m’ont précédé ont laissé un héritage, autant j’ai laissé un héritage aux plus jeunes qui m’ont suivi.
note Katerine Savard.
Mon parcours est plutôt atypique, je n’ai pas été découvert dans la piscine quand j’étais jeune, je n’étais pas le meilleur au début, j’ai commencé à nager assez tard, je viens d’une petite ville, je n’ai personne autour de moi qui je fais du sport, je mesure 5’5″. Ce sont toutes des choses qui auraient pu me limiter dans ma carrière, mais au final, j’ai quand même décroché une médaille olympique.
Si elle pouvait offrir de précieux conseils à cette jeune fille de Pont-Rouge qui commence à nager, puis à rêver de l’équipe nationale, des Jeux olympiques, la nouvelle retraitée soulignerait les nombreux défis qui composent une carrière.
Je la préparerais au fait que le chemin n’est pas toujours droit, mais que c’est normal, qu’on s’en sort toujours et qu’il faut faire confiance à ce qui se présente devant nous.
elle philosophe.
En effet, l’un des moments forts de sa carrière est étroitement lié à cet état d’esprit.
Côté psychologique, en 2016, quand j’ai raté la qualification olympique au 100 m papillon, et que 24 heures plus tard je me suis classée au 200 m nage libre, j’ai compris quelque chose en moi. J’ai utilisé une force mentale que je ne savais même pas que j’avais
elle se souvient.
Cela aurait pu se passer dans un sens ou dans l’autre. Au final, rien n’arrive pour rien, c’est toujours dans cette épreuve [au relais] que j’avais une médaille olympique. C’est un tournant dans ma carrière
assures Katerine Savard.
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Katerine Savard
Photo : Photographe JFSAVARIA
La déception parisienne
Katerine Savard a connu un revers crève-cœur au printemps dernier lors des sélections olympiques de natation, ne réussissant pas à se qualifier pour l’équipe canadienne qui participerait aux Jeux de Paris. Elle caressait le rêve de devenir la première nageuse canadienne à participer à quatre épreuves olympiques.
La spécialiste du freestyle et du papillon s’était donné les moyens de ses ambitions pour accomplir l’exploit.
Dans le but de retrouver son réconfort, peu après les championnats du monde de Doha, où elle n’a pas obtenu les résultats escomptés, elle décide durant l’hiver de rentrer chez elle pour se joindre au Club de natation de Québec et faire un changement. d’entraîneur. En vain.
Une dernière participation aux Championnats canadiens au cours de l’été a permis d’atténuer sa déception avant de finalement clôturer son chapitre sportif.
J’étais encore déçu après la qualification olympique, je ne voulais pas que ma carrière se termine sur une note pareille et avoir une petite rancœur envers la natation. J’avais envie de continuer pour finir un peu plus sereinement
indique Katerine Savard.
J’étais tellement alimenté par ce genre d’adrénaline, d’émotions, de hauts et de bas que le sport apportait. J’ai l’impression que ça me fait peur de ne plus pouvoir retrouver ça.
elle glisse.
Elle va désormais se concentrer pleinement sur sa vocation d’institutrice au primaire, ainsi que sur son nouveau rôle d’entraîneur de jeunes nageurs. Deux pistes qui l’enchantent pour son après-carrière sportive, cet inconnu si souvent redouté.
En aidant les enfants à se développer, je trouve une petite flamme en moi. J’ai envie d’être passionné avec eux, de les faire rêver. Je trouve une petite envie d’atteindre le niveau supérieur, peu importe jusqu’où ils vont. Je trouve là une sorte de passion.