La Seine pas prête à un mois de l’ouverture des JO – .

La Seine pas prête à un mois de l’ouverture des JO – .
La Seine pas prête à un mois de l’ouverture des JO – .

En région parisienne, le printemps maussade a laissé la place à un début d’été correct, sec et ensoleillé. Mais les précipitations de ces dernières semaines ont encore de graves conséquences hydrologiques.

Les rapports d’analyse de la qualité des rivières publiés vendredi par la mairie et la préfecture de région, portant sur la semaine du 17 au 23 juin, ont montré une forte augmentation des concentrations de bactéries fécales par rapport aux deux semaines précédentes.

La teneur en Escherichia coli et en entérocoques ne doit pas dépasser respectivement 1 000 et 400 unités formant colonie (UFC)/100 ml pour que les tests soient autorisés.

Alors que les concentrations d’E.Coli étaient généralement comprises entre 1 000 et 5 000 UFC/100 ml au cours de la première quinzaine de juin, elles ont fluctué entre 2 000 et 10 000 – avec un pic à 13 000 – au début de la troisième semaine, et entre 2 000 et 6 000 durant le week-end.

Quant aux entérocoques, avec des valeurs généralement comprises entre 100 et 500 UFC/100 ml dans la première quinzaine de juin, ils sont passés pendant plusieurs jours au-dessus de la barre des 1 000 voire 2 000.

« La qualité de l’eau reste dégradée en raison d’un contexte hydrologique défavorable : pluie, débit important, faible ensoleillement, températures inférieures aux normes saisonnières et pollutions venues de l’amont », résument la mairie et la préfecture.

“Nous nous attendons à ce que les choses s’améliorent cette semaine compte tenu de la météo”, a indiqué à l’AFP la préfecture de région.

Mercredi, le préfet Marc Guillaume a prévenu que la rivière ne serait pas baignable début juillet.

L’heure de vérité approche pour les organisateurs : après la cérémonie d’ouverture, la Seine doit accueillir les épreuves de triathlon (30 et 31 juillet, 5 août), de natation-marathon (8 et 9 août) et de paratriathlon (1er et 2 septembre).

En cas de fortes précipitations, des eaux non traitées – un mélange d’eaux de pluie et d’eaux usées – peuvent être rejetées dans la rivière, un phénomène que visent à prévenir les ouvrages de rétention inaugurés avant les Jeux.

La mairie et la préfecture soulignent également que les pluies des 17 et 18 juin ont permis au bassin d’Austerlitz, inauguré début mai, de fonctionner pour la première fois.

Si ces structures s’avèrent insuffisantes en cas de fortes pluies, le plan B consiste à reporter les tests de quelques jours, mais sans changer de lieu.

Mais l’attention se porte désormais davantage sur le débit de la Seine, “six fois plus élevé” que d’habitude durant la semaine observée : il a été de 666 mètres cubes/seconde dimanche, alors qu’il est normalement de 100 à 150 mètres cubes à cette période.

La répétition de la cérémonie d’ouverture prévue lundi a été reportée en raison de l’affluence excessive.

Même s’il a encore baissé depuis, il stagne depuis jeudi sur un plateau autour de 430 m3/s.

Non seulement un fort débit menace la sécurité des baigneurs, mais il est également problématique pour le défilé nautique de la cérémonie d’ouverture car il augmente la vitesse des bateaux, et perturbe donc les temps de passage d’un spectacle soigneusement chronométré.

Après le retour des pluies attendu dès la première semaine de juillet, Météo France indique qu’« aucun scénario » ne se dessine pour les trois dernières semaines jusqu’aux Jeux olympiques.

Le président du comité d’organisation des JO, Tony Estanguet, a estimé mercredi sur France Inter qu’on “y verra plus clair à la mi-juillet”.

« Nous restons confiants quant au déroulement des compétitions dans la Seine et de la cérémonie d’ouverture », assurait-il la veille.

La maire de Paris Anne Hidalgo, qui avait reporté son plongeon historique dans la Seine en raison du mauvais temps et d’élections législatives anticipées, prévoit désormais de nager la semaine du 15 juillet.

 
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