“J’ai été pris pour un idiot” : Halilhodzic divise le Maroc

“J’ai été pris pour un idiot” : Halilhodzic divise le Maroc
“J’ai été pris pour un idiot” : Halilhodzic divise le Maroc

algérien – L’ancien entraîneur des Lions de l’Atlas, Vahid Halilhodzic, continue de nourrir une amertume palpable lorsqu’on l’interroge sur son passage à la tête de l’équipe nationale marocaine. A 72 ans, celui qui a qualifié plusieurs nations à la Coupe du , sans pouvoir disputer certaines d’entre elles, ne semble pas prêt à sortir de son expérience tumultueuse avec le Maroc.

Récemment, Halilhodzic a donné une réponse sévère à une tentative d’interview de Soccer212. « Même le M du Maroc, je ne veux pas le prononcer, ils m’ont pris pour un idiot ! », lâche l’entraîneur bosniaque, visiblement encore affecté par l’expulsion avant la Coupe du monde 2022. Ce n’est pas la première fois que l’ancien sélectionneur exprime son ressentiment envers la Fédération marocaine de football (FRMF).

Un traumatisme qui persiste

Cette déclaration s’inscrit dans une série de prises de position virulentes prises par Halilhodzic après son départ du Maroc. Déjà en décembre dernier, lors d’un entretien avec une chaîne égyptienne, il avait refusé d’aborder le sujet : « Je ne veux pas parler de l’équipe nationale marocaine. » En mai, il qualifiait encore ce limogeage de plaie ouverte, comparable à des expériences similaires avec la Côte d’Ivoire en 2010 et le Japon en 2018, où il avait été évincé après avoir qualifié ces sélections pour la Coupe du monde.

La rupture avec la FRMF remonte à un grave désaccord concernant Hakim Ziyech, une star du football marocain qui était alors en désaccord avec l’entraîneur. Halilhodzic a toujours soutenu qu’il avait été expulsé pour avoir refusé de rappeler le joueur, ce qui, selon lui, allait à l’encontre de ses principes.

Deux versions contradictoires

Cette version des faits a été catégoriquement contestée par Fouzi Lekjaa, président de la FRMF, qui a justifié le départ d’Halilhodzic par un climat délétère au sein de l’équipe. “L’ambiance autour de l’équipe nationale était malsaine trois mois avant la Coupe du Monde, il fallait donc une décision courageuse”, a-t-il expliqué. Lekjaa a également évoqué une divergence fondamentale entre la vision d’Halilhodzic et les ambitions du football marocain.

Pour les supporters marocains, les arguments de la Fédération trouvent un écho dans le succès retentissant de Walid Regragui, le successeur d’Halilhodzic. Sous sa direction, les Lions de l’Atlas ont bouclé un parcours historique en atteignant les demi-finales de la Coupe du monde 2022. Ce triomphe a renforcé l’idée que le départ d’Halilhodzic, bien que controversé, avait payé.

Un discours inchangé

Malgré les performances de l’équipe depuis son départ, Halilhodzic reste fidèle à ses positions, n’hésitant pas à qualifier son éviction d'”injustice” et de “trahison”. Son ressentiment semble alimenté par le sentiment d’une tâche inachevée et d’être mis à l’écart après avoir jeté les bases d’une qualification réussie.

Aujourd’hui, Halilhodzic évite soigneusement tout ce qui touche au Maroc, à tel point que le simple fait d’en parler provoque chez lui une réaction instinctive. « Je ne comprends pas pourquoi on revient toujours sur cette histoire », a-t-il déclaré un jour, avant d’ajouter : « C’est une douleur que je préfère oublier. »

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