Samedi, après un quart de match entre l’AS Saint-Étienne et Montpellier, le match a été brièvement interrompu suite à des lancers de balles de tennis et de balles rebondissantes depuis le Kop Nord et le Kop Sud. Une action de protestation menée depuis la reprise par de nombreuses tribunes en France.
L’interruption de la rencontre entre l’ASSE et le MHSC ce samedi n’est pas une première cette saison sur les pelouses de la Ligue 1. En effet, début novembre déjà, les rencontres Lens-Nantes et Angers-PSG ont fait l’objet d’interruptions pour cause de balle de tennis. jette. Ce week-end, sauf au Chaudron, le match Nantes-Le Havre a été interrompu pour des raisons similaires en première période.
Cette nouvelle pratique en France n’en est pas vraiment une en Europe, en effet depuis deux ans, cette manière de concourir est apparue dans plusieurs stades en Europe et notamment en Allemagne où la pratique est régulière lorsqu’il s’agit d’exprimer son mécontentement. LE « Manifestation contre la balle de tennis » trouve en réalité ses origines dans les tribunes anglaises et les supporters de Hull City qui à la fin des années 90, pour contester les méthodes de David Lloyd, président des Tigres et ancien joueur de tennis, jetaient des balles de tennis sur la pelouse.
Ce samedi, après un quart d’heure de jeu, les supporters stéphanois ont lancé un lancer massif de balles de tennis et de balles rebondissantes. A noter également la présence de voitures télécommandées sur la pelouse au moment de ce mouvement de contestation. Deux banderoles ont ensuite été déployées. Une première au Nord, sans équivoque : « LFP, Qatar, Beinsport, CVC, les impacts de balles qui tuent le foot français ». Puis au Sud : « Vous êtes les toutous du Qatar, en attendant la réaction, jouons au ballon ». A noter que le match n’a pas été officiellement interrompu par M. Batta, l’arbitre du match, le jeu a simplement été arrêté pendant une quarantaine de secondes, le temps que les stadiers récupéraient les centaines de ballons envoyés.
Dans un climat de défiance envers les décisions des autorités depuis plusieurs saisons, les supporters français montent au créneau. Dans leur viseur : la LFP et les diffuseurs. Des critiques qui font écho à la pression financière exercée sur les clubs, aux sanctions collectives, aux horaires de programmation des matchs, à l’augmentation du salaire du président de la LFP ou encore aux droits TV.