Au lendemain de la Fête nationale du Québec, force est de constater qu’il est de plus en plus difficile de célébrer ce qui nous rassemble sans que certains mettent l’accent sur ce qui nous sépare.
Face à la montée de l’extrême droite en Europe, je m’inquiète de voir autant de politiciens et de citoyens québécois faire porter le fardeau de tous nos maux sur les immigrants.
Une intolérance décomplexée
Les temps sont durs, où que vous soyez. En ces temps difficiles, les Québécois ont toujours été solidaires. On dit que notre société est soudée, et ce n’est pas pour rien.
Selon les mots de l’un de nos immigrants les plus appréciés, Boucar Diouf, les Québécois sont un peuple très métissé.
Or, il est de moins en moins rare de lire sur les réseaux sociaux des individus qui s’en prennent à des entreprises qui emploient des personnes de couleur ou qui apprennent courageusement le français comme s’ils participaient à l’effritement de notre tissu social plutôt qu’à notre survie en tant que peuple.
Lorsque notre premier ministre s’en prend directement aux nouveaux arrivants et leur reproche l’effondrement de notre langue commune, de nos institutions et de nos infrastructures, il y a lieu de s’inquiéter.
Le vent européen souffle sur le Québec
Les élections européennes et la campagne qui se déroule en France devraient nous mettre en garde contre la montée de l’extrême droite.
Il en faudrait peu pour que cette option ne soit plus ici marginale comme elle n’est plus là.
Écoutez les Français vous dire pourquoi ils trouvent « très bien » de « donner sa chance » au Rassemblement national de Marine Le Pen, comme s’il s’agissait d’un parti comme les autres.
Écoutez les commentateurs vous expliquer que cette droite raciste et identitaire n’est pas extrême.
Québécois, refusons de tomber dans le piège des intolérants qui tentent de normaliser le racisme et la xénophobie.
