Jacques Demers mérite sa place au Temple de la renommée

Jacques Demers mérite sa place au Temple de la renommée
Jacques Demers mérite sa place au Temple de la renommée

Le temps passe vite et j’ai l’impression que le Temple de la renommée du hockey oublie Jacques Demers. Son impact sur le sport et sur sa profession est grand et il mérite sans aucun doute, à mon avis, une place au Hall en tant que bâtisseur pour son travail d’entraîneur-chef.

Le dernier match de Demers a eu lieu le 17 avril 1999, il y a plus de 25 ans. Depuis, il a connu un grand succès à la télévision, a été nommé sénateur et, malheureusement, depuis quelques années, il est alité à cause d’un accident vasculaire cérébral.

Je crois que la mémoire est une faculté qui oublie et, aujourd’hui, j’aimerais rappeler à ceux qui m’écoutent les exploits de M. Demers de 1979 à 1999 avec les Nordiques de Québec, les Blues de St-Louis, les Red Wings de Détroit, les Canadiens de Montréal et Lightning de Tampa Bay.

Le dernier match de Jacques Demers en 1999 était aussi son 1007ee dans votre carrière. À ce moment-là, il n’était que cinquième avec 1 000 matchs derrière un banc de la LNH. En 1999, Jacques Demers était dans un club exclusif avec Dick Irvin, Billy Reay, Scotty Bowman et Al Arbour. Aujourd’hui, nous avons 31 entraîneurs qui ont dirigé 1000 matchs. À l’époque de Jacques Demers, ce n’était pas habituel.

De plus, Jacques Demers a été le premier entraîneur à remporter le trophée Jack Adams à deux reprises, en 1987 et 1988. Rappelons qu’en 2024, il n’y en a que sept dans l’histoire qui ont réussi cet exploit. Outre Demers, les autres sont Pat Burns (avec trois), Pat Quinn, Scotty Bowman, Jacques Lemaire, Barry Trotz et John Tortorella. Demers demeure d’ailleurs le seul à avoir remporté ce trophée deux années de suite.

À cela s’ajoute la Coupe Stanley remportée avec les Canadiens de Montréal en 1993, la dernière remportée par l’équipe.

Jacques Demers était un entraîneur charismatique, fougueux et déterminé. Son style flamboyant a été reconnu dans toute la ligue. Il était aussi un grand motivateur et avait le don de bien communiquer avec ses joueurs. Il aura formé des champions tels que Michel Goulet, Bernie Federko, Steve Yzerman, Adam Oates, Patrick Roy, Vincent Lecavalier et j’en passe.

Il a été le premier entraîneur des Nordiques dans la LNH, a emmené les Red Wings du bas de la Ligue nationale dans les années 1980 et a été l’un des principaux architectes de la course inattendue des Canadiens à la Coupe Stanley en 1993.

Ce qui est encore plus remarquable, c’est que Jacques Demers a réussi à se distinguer et à se hisser au rang des meilleurs de sa profession, même s’il était analphabète comme il l’a admis en 2005. Son parcours aura inspiré plusieurs jeunes entraîneurs.

Pour toutes ces raisons, Jacques Demers a sa place au Temple de la renommée. L’attente a assez duré. Aujourd’hui âgé de 80 ans, M. Demers mérite cet honneur suprême.

 
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