Limiter les Blue Jackets de Columbus à un seul but est une chose. Essayer de contenir l’attaque des Oilers, avec Connor McDavid et Leon Draisaitl en tête, est une autre histoire. Il vaut mieux que le système hybride soit bien implanté.
C’est pourtant ce qu’ont réussi à faire les troupes de Martin St-Louis en s’imposant 3-0 contre les finalistes de la Coupe Stanley. Eh oui, le capitaine des Oilers et son fidèle complice allemand ont tournoyé sur le territoire montréalais. Sauf que la plupart du temps, ils ont dû se contenter de la périphérie.
Même avec une supériorité numérique, qui constitue son gagne-pain, la formation albertaine s’est très rarement approchée de Samuel Montembeault, auteur d’un blanchissage de 30 arrêts. Le Tricolore a joué avec le feu en offrant trois occasions aux Oilers de déployer leur attaque massive, mais leur diamant n’a jamais craqué.
C’est plutôt le Canadien qui a pris d’assaut le filet adverse. Oui, il a souvent manqué de précision (33 de ses tirs ont été bloqués ou ont raté le cadre), mais il a placé beaucoup de trafic à proximité de Calvin Pickard.
Une implication soutenue
C’est ainsi que Brendan Gallagher a ouvert le score, en déviant un tir de Mike Matheson, dès la dernière minute de la deuxième période. Déjà un huitième but pour le petit guerrier que l’on disait se trouver sur une pente aussi descendante que la route Camilien-Houde.
D’ailleurs, Gallagher a failli récidiver une quinzaine de secondes plus tard, posté à peu près au même endroit.
Si le Tricolore a su passer plusieurs minutes en territoire offensif, il le doit à l’implication physique de ses attaquants et à la pression exercée sur les défenseurs des Oilers.
Sur le but de Gallagher, Juarsj Slafkovsky et Nick Suzuki ont fait un excellent travail derrière le filet de Pickard. Se retrouvant encore une fois au centre de Cole Caufield et Alex Newhook, Jake Evans a continué de donner des arguments à son agent dans la négociation de son prochain contrat.
Mention honorable à Emil Heineman, qui a terminé la rencontre avec cinq coups sûrs.
Ils sont massacrés par Guhle
Les coéquipiers de Montembeault ont fait un excellent travail pour garder les attaquants des Oilers loin de lui. Ils ont également veillé à bloquer leur part de tirs. Un sacrifice qui n’est pas sans risque.
Parlez-en à Kaiden Guhle, pour qui on craignait le pire en milieu de première période lorsqu’il a bloqué le tir d’Evan Bouchard. Le défenseur canadien s’est rapidement retiré aux vestiaires avec ce qui semblait être une fracture ou une grave contusion au poignet droit.
Il semble qu’il y avait encore plus de craintes de blessure alors qu’il était de retour à son poste pour entamer la deuxième période. Tant mieux car c’est lui qui a doublé la mise de Montréal dès la sixième minute de la troisième période.
Une première cette saison
Un but qui a encouragé les visiteurs à ouvrir le jeu et à mettre davantage de pression. Les hommes de Saint-Louis ne se sont pas laissé prendre au piège. Ils ont continué à faire preuve de discipline en évitant les risques inutiles.
Ils savaient gérer le cadran.
Non, ce n’est pas un match qui restera dans l’histoire. Ceux qui se sont rendus au Centre Bell pour assister à un spectacle de McDavid sont probablement repartis déçus. Mais le Canadien a gagné. C’est à peu près l’essentiel.
Avec une deuxième victoire consécutive, il égale sa plus longue séquence de victoires de la saison. Et trois victoires en quatre matchs, ça n’avait pas encore été vu.