Fraîchement réélu président de la FFR, Florian Grill espère désormais voir Abdelatif Benazzi prendre les commandes de World Rugby. Ce n’est pas grand-chose pour l’ancien international français, mais c’est finalement Brett Robinson qui a été élu.
Quand les gens disent que c’était une décision « serrée », il s’agit en réalité d’une décision « étroite ». Voici les résultats du second tour (sachant que le total des voix était de 52 au sein du Conseil de World Rugby) : 25 vous pour Benazzi, 27 pour Robinson. Et dans un entretien à Rugbyrama, l’ex-Bleu s’est exprimé sur cette élection et sa campagne, semblant clairement indiquer que certaines manœuvres avaient eu lieu en coulisses pour éviter son élection.
J’ai l’impression que, dans le programme et en tant qu’homme, j’étais la personne qui pouvait gagner. Mais je me suis heurté à un système (…) J’étais présent aux côtés du président Chirac à Singapour pour les JO de 2012 et je me souviens comment ça s’est passé, avec des négociations dans la nuit. J’avais anticipé mon arrivée à Dublin. S’il s’est passé quelque chose, c’est dans les dernières 24 heures. Je savais que des manœuvres pouvaient avoir lieu. Mon message est passé mais c’est la politique qui a renversé la situation (…) Je ne dis pas que le système est indestructible mais cette élection était préparée depuis longtemps, compartimentée en un sens, avec la prochaine Coupe du monde en Australie (Brett Robinson est australien, ndlr).
«Je voulais briser cette citadelle de bureaux»
On a même parlé de trahison concernant Abdelatif Benazzi. Mais le candidat malheureux voit néanmoins le verre à moitié plein car il a mis un petit coup de pied dans la fourmilière, selon lui, et son programme a été fortement soutenu. Cela permettra de changer les choses dans le processus décisionnel à World Rugby, il en est convaincu.
J’ai été entendu, j’ai bouleversé ce système, je les ai inquiétés (…) En peu de temps, j’ai rencontré le soutien de plusieurs nations historiques et mon programme de développement global a été salué (…) J’ai voulu casser cette citadelle de bureau, cette chose en place . Nous continuerons à travailler avec eux, à élever notre voix. Les décisions entre trois et quatre gars sont terminées.
Florian Grill a fortement soutenu l’élection d’Abdelatif Benazzi pour renforcer la voix de la France sur l’échelle internationale, voix qu’il juge trop peu entendue, pour avoir trop peu de poids. L’élection de Brett Robinson est-elle un revers dans le renforcement du système français ? Pas du tout pour Benazzi. « Les valeurs que j’ai portées et le modèle français vont continuer à peser : nous avons les meilleurs droits commerciaux au monde, les meilleurs joueurs veulent venir en France… Toutes les statistiques nous placent au sommet »proclame-t-il.
Pour résumer
Fraîchement réélu président de la FFR, Florian Grill espère désormais voir Abdelatif Benazzi prendre les commandes de World Rugby. Ce n’est pas grand-chose pour l’ancien international français, mais c’est finalement Brett Robinson qui a été élu. Le candidat malheureux a évoqué ce revers, sous-entendant fortement que des manœuvres de dernière minute ont eu lieu pour empêcher son élection.