Le 24 novembre, les Lancéens décideront s’ils souhaitent toujours de la publicité dans l’espace public. Jean-Adrien Lorenzini, le président du Centre de Lancy, était l’invité de Béatrice Rul, à 7h30, sur Radio Lac.
Vous vous opposez à ce règlement, voté par la Commune de Lancy, via référendum. C’est vrai que la publicité dans les villes est si belle…
« En tout cas, ce n’est pas moche, c’est sûr. Je ne suis pas forcément fan, mais je ne pense pas que ce soit plus dérangeant que ça et ça ne mérite pas forcément une interdiction pure et simple.
Vous veillez à ce que les commerçants locaux ne seront plus autorisés à annoncer dans leurs vitrines s’ils sont acceptés. Il y a un interdiction de la publicité commerciale, mais pas la publicité pour « compte propre », c’est à dire celle des commerçants est toujours autorisée
« La publicité pour compte propre détermine certains types de publicité. Par exemple, un commerçant ne pourrait plus afficher de promotions sur des produits. En règle générale, un magasin de jouets, s’il fait la promotion de Lego, ne peut plus afficher de promotions pour « affichage ». À partir du moment où il y a une forme d’interventionnisme sur les vitrines, on considère que ce n’est pas normal. Nous devrions trouver des alternatives pour ne pas les impacter directement.
«Aujourd’hui, une affiche F4 dans la rue, avec les panneaux fournis par la SGA coûte 101 francs pour 14 jours»
La plupart des marchands de Lancean n’avaient auparavant pas les moyens d’acheter des affiches. Alors qu’est-ce que ça change ?
« Je trouve qu’il y a beaucoup de diabolisation par rapport au prix. Aujourd’hui, une affiche F4 dans la rue, avec les panneaux fournis par la SGA coûte 101 francs pour 14 jours. Franchement, c’est tout à fait abordable. Il y a peut-être une majorité de grandes entreprises nationales qui font de la publicité sur ces panneaux, mais on pourrait peut-être discuter d’une meilleure répartition. Malheureusement, le règlement l’a fait. a été voté sur siège, sans retour en commission Et c’est ce que l’on regrette un peu, d’où la raison de ce référendum aujourd’hui.
La fin de la publicité à Lancy est de 250 000 francs. Le budget annuel de Lancy est de 180 millions de francs. Ce n’est pas la faillite de la Ville s’il n’y a plus de publicité…
Si vous dites à quelqu’un qu’aujourd’hui, on préfère renoncer à 250 000 francs plutôt que d’investir dans des projets pour les citoyens, je pense que même si c’est 20 000 francs, ça reste quand même une somme qui est intéressante pour les citoyens. Dire que 250 000 francs, ce n’est pas important étant donné le budget de la commune, c’est quelque chose qu’on ne comprendrait pas. Tout le monde conviendra que 250 000 francs, c’est une somme intéressante, ça peut représenter des positions, ça peut représenter des projets pour des associations.»
L’organisme national de communication commerciale KS/CS participe à la campagne contre cette interdiction de publicité. Que fait un parapluie national dans les affaires municipales?
« La structure de communication soutient tous les projets de ce type, en tout cas ils l’ont déjà fait. Ils sont directement concernés par cela. Ils nous soutiennent en tout cas au niveau de la voix, puis financièrement sur cette campagne, pas particulièrement. Le Lancy Centre et les Verts libéraux font campagne seuls.»
“Toutes les signatures pour ce référendum sont valides.”
Temps a révélé que KS/CS avait financé une partie de la collecte des signatures, en faisant appel à Incop, la célèbre société soupçonnée de fraude aux signatures. Cela remet en question la validité de votre référendum…
« Cela m’interroge bien sûr et cela jette un peu de discrédit sur la validité du scrutin. Je tiens à rappeler que nous avons lancé le référendum immédiatement après le vote du règlement par le Conseil municipal, car nous étions directement opposés à ce dernier dès le départ. Toutes les signatures sont valables. La preuve en est que le service de vote l’a largement validé. ce qui était nécessaire. Nos membres ont travaillé dur. comme si ce n’était pas possible. Nous pouvons vraiment vous l’assurer.