Président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Yonathan Arfi envisage une action en justice après la banderole « Palestine libre » déployée mercredi en Ligue des champions au Parc des Princes par le Collectif Ultras Paris.
Une histoire controversée. Mercredi, à la veille du match de Ligue des Champions entre le PSG et l’Atlético de Madrid, le Collectif Ultras Paris (CUP) a déployé une banderole de soutien à la Palestine. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) réfléchit à une action en justice.
“Nous explorons les voies juridiques et nous allons voir ce que nous allons faire”, a déclaré Yonathan Arfi, le président du CRIF, dans des propos rapportés par L’Équipe. « Mais le plus important est que ce sujet soit du domaine public. Je réclame une enquête indépendante et transparente pour découvrir comment cela a été possible. Il y a plusieurs questions en suspens.
L’UEFA ne sanctionnera pas le PSG
Si le tifo a voulu lancer un appel à la paix, le président du CRIF voit plutôt dans le message des Ultras « un appel à la haine contre Israël avec un soldat dessiné au visage masqué par un keffieh et l’État d’Israël recouvert d’un keffieh ». keffieh comme pour signifier qu’il n’existait plus. L’UEFA a de son côté annoncé qu’il n’y aurait pas de sanction, jugeant que le message ne pouvait être considéré comme « provocateur » ou « insultant ».
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a estimé que ce message de soutien n’aurait pas dû être affiché et envisage des sanctions en cas de récidive. Le PSG a indiqué qu’il n’était « pas au courant de ce tifo. “Nous ne pouvons pas nous contenter du communiqué”, a souligné Arfi.
Face à la polémique, le Collectif Ultras Paris a expliqué dans un communiqué : « En aucun cas ce tifo n’était destiné à véhiculer un message de haine, bien au contraire, le message qui l’accompagnait est explicite et est un appel à la paix entre les peuples. » La CUP a également précisé qu’elle avait agi seule, sans l’aide du club.