Verdict de culpabilité | Trump peut être élu, mais des millions d’autres condamnés ne pourront pas voter

Verdict de culpabilité | Trump peut être élu, mais des millions d’autres condamnés ne pourront pas voter
Verdict de culpabilité | Trump peut être élu, mais des millions d’autres condamnés ne pourront pas voter

(Washington) La condamnation pénale de Donald Trump a suscité d’intenses spéculations quant à savoir si le juge l’enverrait en prison. Si une telle condamnation ne l’empêche pas d’être élu, elle pourrait remettre en cause son droit de vote le 5 novembre.

Car paradoxalement, si les conditions d’éligibilité à la présidence – être essentiellement âgé d’au moins 35 ans et être né sur le territoire américain – sont claires, les privations des droits civiques des récidivistes sont particulièrement fluctuantes d’un État à l’autre. L’autre.

Le juge Juan Merchan a fixé au 11 juillet la condamnation de Donald Trump, premier ancien président américain à être condamné pénalement.

Le milliardaire républicain est un résident de Floride (sud-est), un Etat dans lequel les condamnés doivent avoir purgé leur peine et payé une série de frais de justice pour retrouver leur droit de vote.

Mais en cas de condamnation dans un autre État, la Floride respecte la loi locale en la matière. Dans ce cas, puisque l’État de New York ne prive du droit de vote que les condamnés incarcérés, Donald Trump pourra voter, sauf dans l’hypothèse très improbable où il purgerait une peine de prison le 5 novembre.

Quoi qu’il en soit, le gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, a annoncé la semaine dernière qu’il proposerait, si nécessaire, au Bureau des grâces de l’État de rétablir les droits de vote de l’ex-président.

Mais contrairement à ces derniers, “dans la même situation, le délinquant ordinaire pourrait tout simplement renoncer” à aller voter face à l’incertitude sur la validité de son bulletin, déplore le Washington Post dans un éditorial mercredi.

Sur un corps électoral de quelque 150 à 160 millions de citoyens, entre 4 et 5 millions sont privés de leurs droits civiques en raison de condamnations pénales, avec de flagrantes disparités géographiques et ethniques, selon des centres de recherche spécialisés.

“La situation compliquée dans laquelle les habitants du Nord-Est ayant un casier judiciaire peuvent voter aux élections fédérales alors que ceux du Sud ne le peuvent pas est un problème en soi”, souligne le Washington Post.

Dénonçant un “fonds de réglementations contradictoires”, le quotidien appelle le Congrès à légiférer pour restaurer les droits civiques des condamnés ayant purgé leur peine dans tout le pays.

En plus des votes présidentiels et législatifs, en novembre, les électeurs de Floride voteront simultanément lors de référendums sur des amendements à la Constitution de l’État, notamment sur le droit à l’avortement et l’usage récréatif du cannabis.

 
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