Les humains représentent le même « danger » pour la planète que « la météorite qui a anéanti les dinosaures »

Les humains représentent le même « danger » pour la planète que « la météorite qui a anéanti les dinosaures »
Les humains représentent le même « danger » pour la planète que « la météorite qui a anéanti les dinosaures »

Le mois de mai le plus chaud jamais enregistré

Ses propos accompagnent la publication coordonnée des dernières alertes scientifiques : mai 2024 a été le mois le plus chaud jamais enregistré dans le monde (sur terre et sur mer), le 12e mois consécutif à battre son propre record, selon l’observatoire européen Copernicus. Et il est probable à 80 % que la température moyenne mondiale sur une année civile dépasse « temporairement » les niveaux préindustriels de plus de 1,5°C d’ici 2028, ajoute l’Organisation météorologique mondiale (OMM), alors que nous sommes aux alentours de 1,2°C. C au cours de la dernière décennie, selon une étude également publiée mercredi par des dizaines de climatologues de renom.

L’humanité flirte donc avec la limite de 1,5°C adoptée par la quasi-totalité de la planète dans l’accord de Paris de 2015, à une différence près : ce +1,5°C doit être atteint en moyenne sur des décennies pour être considéré comme notre nouveau climat stabilisé.

Des chiffres alarmants

Mauvais signe néanmoins : l’année 2023, la plus chaude jamais enregistrée, s’est terminée sur une anomalie de 1,48°C par rapport à 1850-1900, selon Copernic, sous l’effet du changement climatique et d’un réchauffement occasionnel excessif apporté par le phénomène naturel El Nino. . Sur 12 mois glissants, 1,5°C a même déjà été franchi : la température moyenne de juin 2023 à mai 2024 était de +1,63°C, selon Copernic, par rapport à 1850-1900. Un précédent sans précédent, sans doute depuis des millénaires selon les climatologues, qui constatent la multiplication et l’intensification des canicules meurtrières, des sécheresses et des inondations dévastatrices à travers le monde.

« Les émissions mondiales doivent diminuer de 9 % par an jusqu’en 2030 pour que la limite de 1,5°C ne soit pas dépassée », a rappelé Antonio Guterres. Mais le pic n’est pas encore officiellement atteint.

Si l’humanité a accepté lors de la COP28 de Dubaï en décembre d’abandonner progressivement les énergies fossiles, leur déclin n’est pas encore imminent.

“Autoroute vers l’enfer”

Dans ces conditions, Antonio Guterres a regretté que la crise climatique ne soit plus au centre de l’attention. « Nous ne pouvons pas laisser les horribles conflits » dans le monde « nous détourner de la menace existentielle qui pèse sur l’humanité, le changement climatique ». Première cible de ses critiques, comme à son habitude, le secteur des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), « les parrains du chaos climatique » qui « amassent des profits records et se gavent de milliards de milliards de subventions ».

« J’appelle tous les pays à interdire la publicité pour les entreprises de combustibles fossiles. »

“J’appelle tous les pays à interdire la publicité en faveur des entreprises d’énergies fossiles”, comme l’interdiction d’autres “produits nocifs pour la santé humaine, comme le tabac”, a lancé Antonio Guterres. « C’est un moment critique pour le climat », a insisté le secrétaire général, appelant à « prendre la sortie de l’autoroute vers l’enfer », alors que les pays du monde entier doivent soumettre d’ici début 2025 de nouveaux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Le secrétaire général a également réitéré son appel à taxer les bénéfices de l’industrie des énergies fossiles pour financer la lutte contre le réchauffement climatique, évoquant également, sans préciser son idée, des « taxes de solidarité » sur le transport aérien et maritime. « Même si les émissions étaient réduites à zéro demain, une étude récente a montré que le chaos climatique coûterait au moins 38 000 milliards de dollars par an d’ici 2050 », a-t-il déclaré. C’est bien plus que les 2.400 milliards nécessaires d’ici 2030 aux pays en développement (hors Chine) pour s’éloigner des combustibles fossiles et s’adapter au réchauffement climatique, selon un calcul d’experts de l’ONU.

Ce discours intervient au moment où des représentants du monde entier se réunissent à Bonn, au siège de l’ONU Climat, pour faire avancer les délicates négociations sur le climat avant la COP29 prévue à Bakou à la fin de l’année (11-22 novembre). Cela doit se conclure par un nouvel accord sur l’aide financière des pays riches au reste du monde pour atteindre leurs objectifs climatiques.

 
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