Mathieu Warnier, Media365 : publié le mercredi 6 novembre 2024 à 18h30
La signature de Gabriel Bortoleto par l’équipe Sauber confirme qu’un vent de jeunesse soufflera sur la grille de départ de la Formule 1 à partir de la saison prochaine. Un mouvement qui pourrait ne pas être terminé.
Le contraste entre 2024 et 2025 sera saisissant. Le 2 mars dernier, le Grand Prix de Bahreïn a été le théâtre d’une première dans l’histoire de la Formule 1. En effet, les 20 pilotes qui ont débuté l’exercice 2024 étaient exactement les mêmes qui ont conclu la saison 2023. quelques semaines plus tôt à Abu Dhabi. Il n’en sera pas de même le 16 mars à l’approche du Grand Prix d’Australie, premier des 24 rendez-vous prévus en 2025. La grille de départ sera profondément bousculée avec l’émergence d’une nouvelle génération qui ne demande qu’à exprimer son talent au plus haut. niveau. Ce sont quatre pensionnaires actuels du championnat de Formule 2 qui vont franchir le pas, et pas seulement auprès des écuries de la seconde partie de tableau. L’arrivée la plus marquante restera sans doute celle d’Andrea Kimi Antonelli chez Mercedes. S’il termine une saison dans le lobby de la F1, l’Italien a déjà impressionné autant en Formule 4 qu’en Formule Régionale et aura la lourde tâche de succéder à Lewis Hamilton au sein de l’écurie basée à Brackley. Une promotion du secteur des jeunes pilotes vers l’écurie de Formule 1 qui sera également le lot de Jack Doohan.
Bortoleto et saisi sa chance
Alors qu’il évolue dans l’ombre chez Alpine cette saison, le fils de l’ancien champion du monde moto Mick Doohan va se faire remarquer en remplaçant Esteban Ocon aux côtés de Pierre Gasly. Une arrivée qui effacera en partie le camouflet subi en 2022, quand Oscar Piastri avait ostensiblement refusé de remplacer Fernando Alonso pour rejoindre les rangs de McLaren. Gabriel Bortoleto, de son côté, a choisi de quitter McLaren pour tenter sa chance chez Audi. En effet, au-delà de se séparer de ses deux titulaires actuels Valtteri Bottas et Guanyu Zhou pour préparer son passage sous la bannière du constructeur allemand en 2026, l’écurie Sauber a décidé de faire confiance au jeune pilote brésilien, champion de Formule 3. dès sa première saison en 2023 et en bonne voie pour faire la même chose cette année en Formule 2. Si la firme suisse comptait dans son giron des pilotes comme Théo Pourchaire et Zane Maloney, elle a préféré faire confiance au natif de São Paulo, qui pourrait également amener des partenaires bienvenus. Après avoir remplacé au pied levé Carlos Sainz Jr chez Ferrari en Arabie Saoudite puis pris à deux reprises la place de Kevin Magnussen chez Haas, Oliver Bearman confirme que les liens entre l’écurie américaine et le constructeur italien restent très forts.
Hadjar sur le point de franchir le pas ?
Comme Mick Schumacher en 2021 et 2022, le pilote britannique a reçu le soutien de la firme de Maranello dans sa quête d’un baquet de titulaire en 2025. Une liste qui pourrait ne pas s’avérer exhaustive. En effet, l’incertitude entourant l’avenir de Sergio Pérez chez Red Bull Racing pourrait permettre à un cinquième pilote de rejoindre le summum du sport automobile depuis son antichambre. Si l’écurie basée à Milton Keynes optait pour l’un des deux pilotes actuels chez Racing Bulls, Yuki Tsunoda ou Liam Lawson, cela pourrait être une opportunité pour le Français Isack Hadjar, deuxième du championnat de Formule 2 derrière Gabriel Bortoleto. Conseiller du groupe Red Bull pour le sport automobile, Helmut Marko a confié tout le bien qu’il pense du natif de Paris. Mais les dissensions au sein de l’équipe Red Bull Racing pourraient changer la donne, Christian Horner penchant davantage pour attirer Franco Colapinto, dont les performances avec Williams ont surpris plus d’un. Ce qui est sûr, c’est que la Formule 2 joue de plus en plus son rôle dans la formation des jeunes pilotes, même si certains passent entre les mailles du filet, comme les deux derniers champions, Felipe Drugovich et Théo Pourchaire.