« Dans le bokashi, on met tout : les restes alimentaires, y compris la viande, les épluchures… » Cette méthode de compostage, venue du Japon, promeut Stéphane Gatti dans sa ferme en permaculture. Cette fois, c’est devant une foule d’élus départementaux et d’acteurs économiques, comme Agrotech, qu’il a fait sa démonstration.
Le bokashi est déjà utilisé à l’Albret – au Lavardac, de l’école au collège, et même tout l’été lors des marchés, au lycée agricole de Nérac – ou encore en Agenais, à Roquefort. Après avoir plongé les déchets, « même les serviettes en papier incolores », dans la poubelle hermétique et saupoudré d’un peu d’activateur (un mélange de micro-organismes favorisant la fermentation), le travail du bokashi commence.
Première étape : récupérer les jus issus de cette fermentation (le récipient est prévu pour cela). « C’est un engrais naturel riche en azote, phosphore et potassium. » Le compost une fois formé modifiera les champs, selon une réglementation stricte. Une réglementation stricte qui impose « d’organiser la filière en amont, avant d’exploiter le dépôt de déchets », précise l’agriculteur.
Laboratoire de solutions
Cet atelier, qui a suscité une envie d’élargir la filière, s’inscrit dans le cadre des Ateliers Transitions, initiés l’année dernière par le Conseil Départemental.
« Le Lot-et-Garonne est en urgence climatique », affirme Sophie Borderie. Ces ateliers sont donc « un laboratoire de solutions ». Mais le Ministère souhaitait aussi vulgariser ces enjeux. «Nous avons, dans la région, des scientifiques vraiment avancés dans leur domaine», explique Paul Vo Van, conseiller départemental chargé entre autres des questions environnementales. Pour faire bénéficier le plus grand nombre de ces compétences, le Conseil départemental a conçu une websérie, où interviennent ces scientifiques, à l’image de Roger Ben Aïm, fondateur de l’Institut des techniques de filtration et de séparation (IFTS).