Renforcement des mesures préventives contre les incendies de forêt

Renforcement des mesures préventives contre les incendies de forêt
Renforcement des mesures préventives contre les incendies de forêt

L’Algérie a décidé de renforcer les mesures de prévention contre les incendies de forêts, notamment le système aérien.

Pour lutter contre ce phénomène, l’État a travaillé dur, en investissant dans le front aérien. “Avec l’acquisition récente de six nouveaux bombardiers d’eau et l’affrètement de six autres, une mobilisation accrue est en cours, pour parer à toute éventualité à laquelle nous pourrions être confrontés”, selon la déclaration d’Hamid Afra, délégué général des grands risques au ministère de l’Eau. Intérieur, collectivités locales et aménagement du territoire.

Aménagement de pistes d’atterrissage pour hélicoptères

Dans ce même contexte, Saïd Fritas, chef de la Direction générale des forêts (DGF), a rappelé que les pouvoirs publics ont recours aux moyens aériens depuis plus de deux ans. « L’État dispose déjà de six hélicoptères de la Protection civile, sans compter le dispositif relevant du ministère de la Défense nationale (MDN) avec les deux bombardiers d’eau Beriev d’une capacité chacun de 12 000 litres d’eau. Et pour garantir des interventions efficaces et rapides, des pistes d’atterrissage pour hélicoptères ont été créées.

«Ces terrains jouxtent des forêts, équipés de bassins d’eau permettant de ravitailler les hélicoptères, en plus de l’eau des barrages et des réservoirs collinaires», explique Fritas. Bien que des postes de vigie soient répartis à travers les zones forestières de conservation des 58 wilayas pour détecter précocement les départs d’incendies, l’Etat, précise le responsable, “accorde un intérêt particulier à l’utilisation des moyens technologiques de détection précoce des incendies”. incendies.

Des drones déployés dans tout le patrimoine forestier

Le gestionnaire à la Direction générale des forêts cite dans ce sillage l’acquisition d’avions sans pilote, communément appelés drones, déployés dans tout le patrimoine forestier. Il rappelle l’accord conclu entre la DGF et le ministère de l’Enseignement supérieur pour le développement de prototypes et de solutions technologiques avancées, dont certaines sont déjà opérationnelles, pour lutter contre les incendies de forêts.

Toujours sur le plan opérationnel, la DGF a mis en place 40 colonnes mobiles, 324 pétroliers, outre 544 brigades mobiles et 416 postes de sécurité répartis dans les 40 wilayas abritant des zones forestières sensibles. A cela s’ajoutent des travailleurs saisonniers et des groupes d’ingénieurs ruraux, qui consolident les rangs des forestiers pendant la saison estivale. « Les colonnes mobiles ont également été renforcées dans les wilayas les plus exposées », explique Fritas. Et pour éviter la propagation d’éventuels incendies et protéger les villes et villages limitrophes, des travaux sont menés pour créer des tranchées coupe-feu, une infrastructure linéaire destinée à compartimenter l’espace forestier.

Des températures en hausse, des précipitations en baisse

La contribution des Travaux Publics constitue également un soutien considérable, à même d’atténuer la propagation des flammes, sans oublier l’investissement du groupe Sonelgaz pour la protection de ses infrastructures et de celle de la Société Nationale des Transports Ferroviaires (SNTF), ainsi que services de télécommunications.

La DGF, poursuit le même responsable, opère en synergie avec les services de la Protection civile et le ministère de la Défense nationale, mais aussi avec l’Agence spatiale algérienne (ASA) qui fournit des cartes de surveillance des incendies en temps réel. « Même si les incendies ne sont pas un phénomène récent, le changement climatique, la hausse des températures et la diminution des précipitations alimentent ce phénomène », souligne-t-il. Le facteur humain y est aussi pour beaucoup.

Sensibilisation

“La malveillance et l’imprudence sont certainement les causes les plus fréquentes”, affirme Fritas, qui rappelle la nouvelle loi adoptée, qualifiant l’acte volontaire d’incendie criminel de délit terroriste. Le texte relatif aux forêts et aux ressources forestières prévoit ainsi des sanctions sévères à l’encontre des auteurs de dommages au patrimoine forestier national, notamment ceux qui provoquent intentionnellement ou non des incendies de forêt. « Plusieurs régions du nord du pays ont été fortement touchées par des incendies de grande ampleur », déplore-t-il. Près de 40 morts ont été recensés l’année dernière, sans compter les dégâts matériels évalués à 4,5 milliards de dinars, dont la destruction d’une grande partie du patrimoine forestier.

Côté sensibilisation, la DGF a été proactive et a lancé la campagne le 1euh Mai, un mois avant la date habituelle. A cet effet, « tous les comités opérationnels ont été mis en place, dans les communes et daïras de chaque wilaya, outre l’installation officielle de la commission nationale de protection contre les incendies de forêts qui a été réalisée le 27 février », précise Fritas, précisant que « cette est une première en Algérie, traduisant une vision volontariste ».

Utilisation des nouvelles technologies

Du côté des associations, nous intensifions les campagnes d’information. Selon la présidente de l’Association nationale pour la promotion de la culture environnementale, Malika Boutaoui, « nous suivons une stratégie élaborée conjointement par les ministères de l’Environnement et de l’Agriculture ». Un programme vaste et varié est mis en place dans le cadre de la lutte contre les incendies. Chaque année, poursuit-elle, « une vaste campagne de sensibilisation, de nettoyage et de désherbage des arbres est réalisée avant la saison estivale ».

Encourageant les citoyens à s’impliquer, à travers le signalement de tout comportement malveillant, Mme Boutaoui insiste sur la nécessité d’utiliser les nouvelles technologies pour la détection rapide des départs d’incendies. À cela s’ajoutent « les opérations de reboisement végétal réalisées pour réhabiliter les zones dégradées ». “L’engagement et l’attitude responsable de chacun constituent des garanties de la protection durable du patrimoine forestier auquel nous sommes tous très attachés”, a conclu Boutaoui.

Samira Azégag

 
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