Sébastien a vécu 44h50 de pur bonheur sur la Diagonale des Fous

Sébastien a vécu 44h50 de pur bonheur sur la Diagonale des Fous
Sébastien a vécu 44h50 de pur bonheur sur la Diagonale des Fous

Par

Gilles Queffélec

Publié le

6 novembre 2024 à 11h05

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Il a repris son travail chauffeur-livreur au Moulin Bertho à Guéhenno. Presque comme si de rien n’était. Et pourtant, Sébastien Le Texier43 ans, n’est plus tout à fait le même depuis son retour d’un voyage qui fera date dans sa vie.

Cet ancien footballeur (fidèle depuis 28 ans à son club de toujours (AS Cruguel), sa ville d’origine, reconverti dans la course à pied depuis 8 ans, a réalisé son rêve : « payer » pour Diagonale des fouscette course mythique de 175 kilomètres avec plus de 10 000 mètres de dénivelé positif, que tout athlète souhaite inscrire sur sa liste de chasse.

“J’avais une chance sur six d’être au départ”

Mieux encore, alors que de nombreux finishers laissent leurs plumes, physiquement ou mentalement, Sébastien a vécu 44 heures et 50 minutes d’un “ un pur bonheur ».

Rien, pas même cette « petite douleur derrière la cuisse avant le départ », qui s’est estompée par la suite, n’a gâché son doux rêve.

« Trois semaines plus tard, toutes mes connaissances m’en parlent encore. Je ne peux pas quitter mon cloud.

Sébastien Le Texier.
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Et pourtant, Sébastien ne s’attendait pas au départ à faire cette Diagonale des Fous. « J’y pensais mais encore fallait-il pouvoir faire partie des inscrits… » La chance croise alors son chemin. « J’ai été tiré au sort parmi les 300 dernières places. J’avais une chance sur six d’en faire partie ! »

C’était en mars dernier. Les papas de Nolan (20 ans), Ewen (17 ans) et Alwena (12 ans) sont alors pleinement conscients qu’ils vont devoir se préparer sérieusement. Parce que « le Diag » on ne l’a pas fait en claquant des doigts.

Il a parcouru des kilomètres pour se préparer

Celui qui n’est licencié dans aucun club, « pour garder ma liberté d’aller courir quand je veux ou quand je peux », ne s’est pourtant pas lancé dans une telle démarche. défisans un minimum d’expérience. «Je cours souvent dans ma maison à Plumélec . Je marche aussi et bien sûr je fais du vélo. Je connais par cœur la côte du Cadoudal. Et puis j’ai fait plusieurs longues distances dans ma jeune carrière.

Tu fais 100 km ils l’Ultra Marin en passant par les 77 km de Trail du Kreizh Bretagne (TKB à Pontivy), de passage une dizaine marathons (Paris, Nantes, Rennes, La Baule, Vannes), Sébastien avait déjà pas mal de kilomètres dans les jambes. «Je suis aussi allé passer une semaine dans les Pyrénées avant mon départ pour prendre un peu plus de dénivelé.” Et puis, « durant les derniers mois de ma préparation, j’ai couru tous les jours ».

L’homme a également pu recueillir de nombreux conseils auprès des athlètes qu’il rencontre lors des courses.

« On sait qu’à La Réunion, dans ce type d’événement, tous les détails comptent. »

Sébastien Le Texier.

« Rien ne doit être laissé au hasardmême si nous sommes pleinement conscients que nous ne sommes pas à l’abri du moindre pépin, du moindre échec.

“J’ai vécu quelque chose de fou”

Sébastien a donc essayé de tout mettre de son côté pour préparer cette aventure. Et il a bien fait.

« J’ai vécu quelque chose de fou. De la première à la dernière minute ! J’ai je me suis amusér à chaque montée, à chaque descente. J’ai pris le temps de les observer attentivement paysages fabuleux . Même prendre des photos parce que je savais que je vivais quelque chose d’exceptionnel.

sur gestion de coursea fait toute la différence. Parce que le plus dur dans la course à pied, c’est de ne pas démarrer trop vite.

« J’ai vraiment pris mon temps au début. Et à mi-course, je me sentais tellement bien que j’étais sûr de pouvoir aller au bout.

Sébastien Le Texier.

Au classement, Sébastien est passé de 1400e lieu à 400e sur la ligne d’arrivée au stade de La Redoute. Une arrivée forcément marqué par l’émotion . Marina, sa femme, l’accompagnait. « Oui, j’ai versé quelques larmes. C’était tellement beau.

Sébatien can be proud to have the Diagonale des Fous finisher’s jersey. ©La Gazette du Center Morbihan.

À mi-chemin de la course, il savait déjà

Quoi de plus agréable que de vivre une telle aventure humaine et sportive tellement compliqué quand tout se passe parfaitement. « J’ai vu des coureurs en difficulté. Très tôt. A partir du 25e kilomètre. certains ont vomi. Il y a encore900 abandons pour cette édition.

« Il faut savoir que vous ne faites que 30 % du parcours. Le reste marche, les parties sont tellement dures.

Sébastien Le Texier.

Il faut dire – néanmoins – que leconditions météorologiques n’a pas facilité la tâche des participants. « Nous avons eu de la pluie, de la chaleur, du froid. Un peu de tout. Dans ce cas, votre corps doit pouvoir s’adapter au mieux. Nous nous couvrons. On se découvre. » Et côté gestion alimentaire, le Mélécien, une fois de plus, a parfaitement bien géré. Quant au sommeil,J’ai dormi 20 minutes deux foiset une fois 8 minutes. Je ne suis pas quelqu’un qui a besoin de beaucoup de sommeil… »

Son rêve était si beau que Sébastien a pris quelques jours de congés chez Marina, sur place à La Réunion. Comme s’il ne voulait pas revenir trop tôt à la réalité. Nous avons dû retourner au travail.

Lorsqu’on lui demande s’il a désormais un autre objectif, Sébastien répond : « non, ben oui, juste à refaire, cette Diagonale des Fous ! »

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