Les aléas météorologiques font partie des charmes des 24 Heures du Nürburgring

Située dans le massif de l’Eifel, dans un écrin naturel, sauvage et verdoyant, la Nordschleife est réputée pour être un itinéraire ultra rapide qui ne pardonne pas le moindre écart de trajectoire (les « limites de piste » étant inexistantes, en cas de une sortie c’est soit le rail, soit la…forêt) mais aussi d’être confronté à des conditions météo pour le moins variables.

De tout temps et quelle que soit la date à laquelle elles se sont disputées, les 24 Heures du Nürburgring ont dû composer avec les caprices de Dame Nature.

Ainsi, en 1992, lorsque Johnny Cecotto, Christian Danner, Marc Duez et Jean-Michel Martin imposèrent leur BMW M3/Fina, ils durent ronger leurs freins, presque toute la nuit, derrière la voiture de sécurité car la pluie tombait tellement lourdement.

L’édition 2007, conclue par la victoire de la Porsche GT3-RSR/Manthey Racing de Bernhard-Lieb-Dumas-Tiemann, a été interrompue une bonne partie de la nuit, en raison du brouillard persistant, avant de reprendre en milieu de matinée.

En 2013, c’est encore une pluie torrentielle qui entraîne l’interruption de la course à la tombée de la nuit avant qu’elle ne reprenne au petit matin, offrant un final époustouflant couronnant la Mercedes SLS AMG GT3/Black Falcon de Schneider-Bleekemolen-Edwards-Thiim devant. de la BMW Z4 GT3/Marc VDS de Martin-Buurman-Piccini-Göransson.

Quant au millésime 2016, alors que paradoxalement la voie des stands était bercée par un soleil généreux, c’est une violente tempête de grêle, survenue entre Schwedenkreuz et Wehrsheifen, quelques minutes après le départ, qui a nécessité l’interruption de la course pendant de nombreuses heures. .

Les exemples de ce type ne manquent pas et un changement de date ne changerait en rien la donne.

Car, ne l’oublions pas, la boucle nord du Nürburgring, combinée au circuit du Grand-Prix, ne fait pas moins de 25 378 m de long et est, de surcroît, constituée de dénivelés importants. Le point culminant du circuit, en l’occurrence la ligne droite d’arrivée du Grand-Prix-Kurs, culmine à pas moins de 620 m tandis que le point le plus bas n’est autre que Breidscheid (Adenau) et son célèbre pont, situés à un hauteur de 320 m.

Compte tenu de la configuration des lieux, il est donc logique que les conditions varient d’une section à l’autre. C’est aussi ce qui donne le charme et la complexité de cette tour à double horloge très atypique.

En ce qui me concerne, j’avais prévu d’assister, sur place, à cette 52e édition des 24 Heures du Nürburgring uniquement dimanche car, non seulement c’est logiquement en toute fin de week-end que la victoire se joue mais aussi parce que les conditions météorologiques étaient censées être plus douces, avec notamment du soleil l’après-midi. Hélas, c’était loin d’être le cas !

Pourtant, je n’ai pas déprimé pour la cause, loin de là !

J’ai profité du calme régnant dans la majestueuse section Kallenhard, tout en écoutant les chants apaisants des nombreux oiseaux, en attendant une éventuelle reprise.

Lorsque les concurrents sont repartis cinq tours derrière la voiture de sécurité, j’ai pensé, espéré assister à une dernière heure de folie, malheureusement elle n’est jamais venue, l’hélicoptère médical n’étant toujours pas en mesure de décoller en cas de besoin.

Ce qui n’a en rien altéré ma bonne humeur, tout comme celle des campeurs qui, bien que « délavés » tout au long de la semaine, sont néanmoins repartis (dans la neige fondante) avec LE sourire aux lèvres. en prenant soin d’évacuer tous leurs déchets ! Chapeau bas à eux !

Gageons qu’ils seront encore présents en masse l’année prochaine, pour la 53e édition, pour faire la fête et profiter de ce spectacle unique en son genre, peu importe que la météo soit mauvaise ou douce.

 
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