Zurich (awp/afp) – Airesis, la société holding à la tête de la marque Le Coq Sportif, qui doit habiller la délégation française aux JO de Paris, a été suspendue lundi de ses cotations à la Bourse suisse en raison du retard la publication de ses résultats annuels.
Fin avril, la holding dont Le Coq sportif est le principal actif a indiqué avoir obtenu un délai pour publier son rapport annuel de l’exercice 2023. Ce délai courait jusqu’au 31 mai.
Mais faute de publication à la date prévue, la Bourse suisse a suspendu la cotation du titre, a indiqué l’opérateur boursier dans un bref communiqué publié sur son site.
Cette suspension intervient alors que le président du Comité olympique français (CNOSF), David Lappartient, a annoncé la semaine dernière qu’« il y avait un petit retard » dans la livraison du matériel. Il s’est toutefois dit « rassuré » après avoir rencontré l’équipementier.
Le Coq sportif, dont l’usine de production est basée à Romilly-sur-Seine (Aube), a été choisi par Paris 2024 pour habiller les athlètes français au village, sur les podiums et en compétition, à l’exception de certaines fédérations comme celle de football ou d’athlétisme.
Au total, l’équipementier, qui habille également officiels et arbitres, doit livrer près de 150 000 pièces pour les Jeux olympiques de Paris.
Fondée en 1882, cette entreprise de bonneterie se développe dans le sport lorsqu’Émile Camuset décide de confectionner des maillots pour ses amis cyclistes, footballeurs et rugbymen.
Dès 1948, la marque appose un logo sur ses équipements et prend son essor dans le sport, d’abord au début des années 1950 en équipant les coureurs du Tour de France, puis dans les années 1960 en habillant les athlètes français lors des JO. De Rome.
Airesis est entrée au capital en 2005 et détient désormais 78% des actions.
Dans le communiqué publié fin avril, la holding basée à Clarens, près de Montreux, expliquait que les travaux d’arrêté des comptes avaient “dû être reportés en raison de diverses informations restées en suspens”.
Pour 2022, Airesis a fait état d’une hausse de 4% de son chiffre d’affaires, à 149,7 millions de francs suisses (153,5 millions d’euros aux taux actuels). Mais il reste dans le rouge, avec une perte imputable aux actionnaires de 2 millions de francs suisses.
afp/rp
