Coach Azou : « La boxe, c’est comme la vie »
Assis au milieu du ring, le regard aiguisé et le torse encore en sueur, témoin de sa séance de boxe anglaise, Coach Azou regarde avec fierté son club de boxe.
Quand on lui demande de décrire les débuts de Club de boxe Yakaaril sourit avant d’évoquer une installation plus compliquée que prévu.
« Ici, à la base, c’était un espace vide, c’était un terrain de pétanque », se souvient-il.
« Nous avons commencé les travaux, cela a pris environ six mois, le temps de monter le bâtiment et de l’équiper. C’était pressé, car nous avions déjà commencé les activités. Il n’y avait pas de toit, pas de matériel, mais on s’entraînait quand même en plein air. La passion que nous avons pour ce sport, pour cette discipline, faisait que sans équipement, sans espace confortable, nous pouvions travailler et faire quelque chose. »
Au mur, une immense fresque composée de boxeurs en action regarde de haut les élèves de Coach Azou. Cet après-midi, elle semble les inciter à ne pas baisser les bras, au rythme de leurs poings fracassant intensément les punching-balls dans la salle.
Coach Azou apprécie cette ambiance de travail où personne ne rechigne à faire des efforts. Pour lui, la boxe est plus qu’un sport, c’est un vecteur d’éducation pour la jeunesse sénégalaise.
« La boxe, c’est comme la vie. Si je prends l’exemple de cette salle, au départ, c’était compliqué. Je me faisais tabasser, c’était compliqué. Gauche, droite. »
« J’ai vu ce que la boxe pouvait apporter dans ma vie et je suis parti de là pour me dire que la boxe pouvait être un outil pour attirer les jeunes et leur proposer un accompagnement pédagogique derrière. »