En attendant, le joueur de 25 ans, en fin de contrat, est rentré dans son pays pour « profiter de la famille », revenu à Paris où il a également des proches. Il a mené sans succès un essai de deux semaines à Dijon (N1), rejeté les démarches d’Israël et répondu, début octobre, par l’affirmative à la proposition des Girondins. « Le directeur sportif John Williams m’a contacté et m’a parlé du projet. J’ai longuement discuté avec le coach (Bruno Irles) puis j’ai parlé avec ma famille. Nous avons décidé de venir. Quand on voit les joueurs qui sont venus ici, c’est un rêve”, explique-t-il.
Partenariat avec le RC Abidjan
A Bordeaux, l’ancien international U20, qui a déjà affirmé sa bonne humeur, entame la troisième vague de sa carrière en Europe. Recruté au sein de l’Académie du RC Abidjan, créée et présidée par le bref et controversé directeur technique de l’équipe bordelaise Souleymane Cissé, il y évolue pendant deux ans en équipe première. Il rejoint ensuite Nice avec son coéquipier Armel Zohouri (actuellement au Sheriff Tiraspol en Moldavie) dans le cadre du partenariat lié par Cissé entre les deux clubs. Intégré à l’équipe réserve, il n’y a jamais joué en compétition. « Nous sommes arrivés en septembre 2020, en période Covid. Ce n’était pas facile : dans un grand club comme ça, il faut démontrer, il y a beaucoup de grands joueurs. Nous savions que nous devions être prêtés. »
Ce sera le mois suivant à Lausanne, qui partage le même propriétaire que les Aiglons (Ineos), et dont le directeur sportif est alors… Cissé. Non retenu sur la Côte d’Azur après 18 mois en Suisse (33 apparitions en D1), il a ensuite rebondi au Beitar Jérusalem, l’un des clubs historiques israéliens, où il s’est imposé comme titulaire en 2022-2023 (30 fois sur 32 apparitions) avant de revenir sur le banc en début de saison dernière. Kasimpasa l’accueillera en prêt au mercato hivernal (pour 8 apparitions). « En Israël, il y avait de la ferveur, 6 000 ou 7 000 supporters par match. En Turquie, affronter des clubs comme Gatalasaray et Fenerbahce est magnifique. » La N2 doit être une manière de rebondir. « Comme on nous le disait quand nous étions petits à l’Académie, ce qui est important c’est d’être bien là où on est, de travailler, de ne pas baisser les bras et d’avoir de l’ambition. »
Le soutien de Franck Kessié
Installé dans l’ancien centre de formation du Haillan, Thomas Trazié cite Aurélien Tchouaméni et Jules Koundé comme ex-joueurs du club qui l’ont marqué, et a trouvé un troisième pour accompagner son arrivée: Maxime Poundjé, connu à Lausanne, “un grand frère qui m’aide à m’installer et à faire les courses. » « Il m’a appelé quand j’ai signé pour me féliciter. Il m’a dit : qu’importe si c’est en N2, c’est un grand club, tu es là pour écrire l’histoire”, souligne le milieu de terrain, qui est également en contact avec Franck Kessié, l’international ivoirien en Arabie Saoudite après avoir porté les couleurs de AC Milan et Barça. « Il nous encourage, nous parle tout le temps des exigences de haut niveau. »