Patrick Roy semble avoir adopté une nouvelle stratégie pour faire face aux échecs de son équipe : l’arrogance.
Malgré des performances offensives catastrophiques qui ont placé les Islanders de New York au bas du classement de la LNH au chapitre des buts marqués, Roy a choisi de masquer ses faiblesses par un discours condescendant en conférence de presse.
Après dix matchs cette saison, les Islanders ont été blanchis à quatre reprises, un inquiétant bilan de médiocrité.
Cependant, au lieu de faire preuve d’un réel questionnement, Roy semble plus soucieux d’afficher une attitude détachée, presque hautaine, à l’égard des journalistes.
Ce détachement, qui frise l’arrogance, ne cache guère une évidence : Roy mène actuellement l’une des pires offensives de la ligue, et les excuses répétées commencent à lasser les partisans, qui attendaient mieux de celui qu’on l’appelle encore. « le Roi ».
D’ailleurs, une part croissante des Québécois commencent à voir Roy comme un potentiel remplaçant de Martin St-Louis chez le Canadien, en espérant qu’il apporte le même franc-parler et le même leadership.
Mais au final, ces deux hommes semblent partager un langage commun : celui des excuses et des justifications, plutôt que des solutions concrètes.
Les statistiques ne mentent pas : en 47 matchs à la tête des Islanders, Patrick Roy a déjà vu son équipe blanchir huit fois, soit dans 17 % des matchs.
Cette incapacité chronique à marquer, loin de le conduire à l’autocritique, semble renforcer son discours arrogant.
Après la défaite de mercredi contre les Blue Jackets de Columbus, où les Islanders ont été neutralisés 2-0, Roy a été peu affecté, préférant souligner la « qualité de possession de rondelle » de son équipe. Comme si cela pouvait compenser une attaque invisible.
« On joue bien défensivement, on a la possession de la rondelle »» a-t-il déclaré, comme pour justifier cette pauvreté offensante.
Mais les faits sont là : posséder sans finir ne fait que renforcer l’image d’une équipe impuissante. Pour les journalistes présents, ces propos apparaissent désormais comme des excuses faciles, une tentative de minimiser les problèmes qui gangrènent les Islanders depuis le début de la saison.
Les déclarations de Roy lors d’une conférence de presse, où il a parlé de la nécessité de « patience » et d’« efforts qui rapporteront des dividendes », ne rassurent pas les partisans fatigués d’entendre toujours les mêmes justifications.
Les Islanders n’ont pas seulement besoin de patience, ils ont besoin d’un choc électrique, et Roy, en sombrant dans des discours répétitifs et des excuses stériles, montre un visage de plus en plus tendu sous la pression.
Pour certains fans, Roy commence à ressembler à l’entraîneur qu’il critiquait autrefois : un homme qui se cache derrière des clichés au lieu de prendre des décisions audacieuses.
La comparaison avec Martin St-Louis est aussi devenue récurrente au Québec, où certains estiment que le Canadien et les Islanders partagent le même problème – celui des entraîneurs enfermés dans des discours dénués de sens.
Face aux critiques grandissantes, Roy adopte désormais un ton de méfiance, voire d’agacement, à l’égard des journalistes.
Lorsqu’on lui demande s’il est frustré par la mauvaise production offensive de son équipe, il répond avec une pointe de sarcasme :
« Sommes-nous frustrés ? Oui, nous le sommes. Mais nous ne venons pas ici en pensant que nous allons être blanchis. »
Derrière cette réponse se cache un découragement évident, un refus d’accepter la réalité de la situation.
Cette arrogance laisse les journalistes perplexes, se demandant si Roy est réellement conscient de l’ampleur du désastre ou s’il préfère cacher son visage pour ne pas se remettre en question.
Les Islanders ont une chance de retrouver un semblant de confiance vendredi contre les Sabres de Buffalo. Mais si Roy ne parvient pas à insuffler une réelle énergie à son équipe, ce match risque de n’être qu’un épisode de plus dans un feuilleton de plus en plus embarrassant.
Les supporters attendent les résultats, et une nouvelle défaite, combinée à l’attitude hautaine de Roy, pourrait bien signaler un début de panique.
Avec tous les regards rivés sur ce duel, Roy semble à la croisée des chemins où il devra choisir entre persister dans son arrogance ou admettre les lacunes de son équipe et trouver des solutions concrètes.
Sinon, il risque de perdre bien plus que des matches : il pourrait voir s’effondrer la confiance de ses supporters et de ses joueurs, et avec elle, l’aura de respect et de charisme qui l’a longtemps caractérisé.
Derrière la façade arrogante qu’affiche Patrick Roy en conférence de presse, une autre réalité se dessine : une frustration grandissante envers Lou Lamoriello, le directeur général des Islanders.
Même s’il n’en parle pas ouvertement, les signes sont là et de plus en plus d’observateurs pensent que Roy en veut profondément à Lamoriello.
Ce dernier, par ses décisions douteuses et son entêtement à refuser une reconstruction, a laissé Roy avec un alignement défensif vieillissant, et sans l’étincelle nécessaire pour rivaliser dans la LNH d’aujourd’hui.
La présence de joueurs comme Matt Martin et Pierre Engvall, imposés malgré eux dans la formation, en est un exemple frappant.
Au début de la saison, Roy n’a pas caché son mécontentement à l’égard de la structure de l’équipe, affirmant publiquement que certaines décisions concernant l’alignement « venaient davantage du bureau du directeur général que du vestiaire ».
Ces propos, loin d’être anodins, traduisent une irritation que Roy ne peut plus cacher.
La frustration de Roy vient aussi du fait qu’il se retrouve coincé dans un projet mal défini, sans direction claire.
Lamoriello, résistant à l’idée d’une reconstruction, a empilé les contrats des vétérans, sacrifié les choix au repêchage et laissé le bassin de prospects des Islanders dans un état pitoyable.
Roy, habitué des milieux compétitifs et structurés, se retrouve désormais avec une équipe incapable de marquer, mais aussi sans les ressources nécessaires pour se bâtir un avenir solide.
Cette situation laisse Patrick Roy dans une position intenable : il est à la tête d’une équipe qui ne peut aspirer à rien d’autre qu’une survie temporaire au bas du classement.
Et, même s’il ne le dira jamais publiquement, il est évident qu’il en veut à Lamoriello de l’avoir mis dans ce rôle.
C’est comme si chaque défaite et chaque match sans but résonnaient comme une preuve de l’échec stratégique de son manager général.
Ce n’est un secret pour personne, Lou Lamoriello a un style de management centralisé, parfois autoritaire. Habitué à imposer sa vision, il n’a jamais vraiment laissé de liberté d’action aux entraîneurs sous ses ordres.
Patrick Roy, qui possède pourtant une forte personnalité et une vision à l’opposé du dinosaure Lamoriello, se retrouve ainsi contraint de suivre des directives qui ne lui conviennent pas.
Cette tension silencieuse est devenue de plus en plus évidente, et il suffit de voir les rôles donnés dans l’alignement pour comprendre que Roy n’a pas le contrôle qu’il souhaiterait.
L’exemple récent de la signature de Matt Martin, un joueur dont l’impact est limité sur le plan offensif, démontre que Lamoriello continue d’intervenir, préférant les éléments d’expérience plutôt que les jeunes joueurs qui auraient pu apporter une bouffée d’air frais. de la fraîcheur à l’équipe.
Roy, pour qui la compétitivité est une valeur cardinale, doit faire face à des décisions qui vont à l’encontre de ses convictions les plus profondes.
Le fait qu’il n’ait pas de pouvoir le frustre énormément et cela se reflète dans ses déclarations pleines de sarcasme et son attitude défensive.
Alors qu’il est contraint de se contenter d’un alignement aux limites de la maison de retraite, Roy réagit en public avec des touches d’arrogance qui cachent un profond ressentiment.
À chaque nouvelle défaite, la frustration de Roy envers Lamoriello devient un peu plus évidente, même s’il fait tout pour la cacher derrière des propos condescendants en conférence de presse.
Cette relation entre l’entraîneur et l’autorité du manager général pourrait bien atteindre son point de rupture, surtout si les échecs persistent.
Au fond, Roy se sait pris au piège : il est l’entraîneur visible d’une équipe en plein désarroi, mais il n’a pas les moyens de changer son destin.
Pour lui, cette situation est une trahison de sa vision et de ses standards, et il sait que la responsabilité incombe à Lamoriello.
Ce dernier, en refusant de moderniser l’équipe et de lui donner les outils pour réussir, a condamné Roy au rôle d’entraîneur impuissant.
Et même si Roy ne le verbalise pas, chaque sourire sarcastique, chaque remarque baveuse devant les médias indique qu’il en a toujours autant marre.
Honnêtement, c’est triste de voir un tel gagnant… piégé…
Un piège à perdant dans tous les sens du terme.