Samuel Montembeault traverse une période sombre, alors que son avenir avec les Canadiens de Montréal est plus incertain que jamais
La fiche de Yaroslav Askarov cet été a révélé le manque de confiance de Kent Hughes et Jeff Gorton envers le gardien québécois.
Kent Hughes a tout fait pour récupérer le gardien russe, mais n’a pas voulu sacrifier Jacob Fowler, futur héritier de Carey Price.
Pire encore, cela soulève une question existentielle : Montembeault peut-il vraiment être le gardien numéro un que le CH espère, ou est-il destiné à être remplacé, peu importe ses efforts ?
Poser la question, c’est y répondre.
L’intérêt du Canadien envers Yaroslav Askarov, le jeune prodige des Predators de Nashville, était un signal clair.
Selon Elliotte Friedman, Montréal a été dans la course jusqu’au bout pour acquérir Askarov, allant jusqu’à offrir un choix de première ronde à Filip Mesar.
Si l’acquisition avait eu lieu, elle aurait confirmé que Montembeault n’a jamais été perçu comme une solution à long terme.
Cette recherche active d’un nouveau gardien envoie un message glaçant : malgré ses performances respectables, Montembeault ne bénéficie pas de la confiance totale de la direction.
Cela se sent, cela se voit, cela se devine : Montembeault n’a jamais eu la foi de Hughes.
Après avoir signé un contrat de trois ans à 3,15 millions par saison, Montembeault aurait pu s’attendre à une reconnaissance de sa fidélité.
Pourtant, au lieu d’un vote de confiance, il a vu Hughes multiplier les options pour le remplacer, que ce soit par Askarov ou en enrôlant Jacob Fowler.
Pire encore, Hughes a failli obtenir Marc-André Fleury la saison dernière, de quoi enfoncer le clou dans le cœur de Montembeault.
Donner son cœur à une équipe et se retrouver à la recherche d’un remplaçant à chaque occasion… Comment garder sa confiance ?
En fin de compte, Kent Hughes avait raison. Samuel Montembeault était, est et ne sera jamais un gardien numéro un.
Le choix d’un contrat « discount » semblait être une marque de fidélité à son club d’enfance, mais cela n’a pas suffi à convaincre la direction qu’il pouvait porter l’équipe sur le long terme.
Cette situation est d’autant plus amère pour Montembeault, qui doit désormais jongler avec un sentiment de rejet.
Imaginez ce qu’il ressent ce soir après avoir accordé 5 buts sur 15 tirs… alors que la semaine dernière, il a accordé 4 buts sur 10 tirs.
Montembeault est maintenant l’un des pires gardiens de la LNH : moyenne de buts alloués de 3,67, pourcentage d’efficacité de 891… la honte dans ses talons.
Alors que Martin St-Louis décrit son vestiaire comme une famille, Montembeault doit sentir que cette « famille » est prête à tourner la page de lui à la première occasion.
Chaque but encaissé, chaque erreur sur la glace devient une justification potentielle pour le remplacer.
Être trahi par des inconnus est une chose. Mais par votre propre équipe, c’en est une autre. Il n’en demeure pas moins que Kent Hughes ne lui a jamais fait confiance. Et il avait raison de ne pas lui faire confiance.
Le fait que Montembeault ait été maintenu dans ce match catastrophique, alors que St-Louis l’a laissé sur la glace pour l’humilier un peu plus, illustre l’isolement qu’il ressent probablement.
St-Louis a même laissé Montembeault concéder cinq buts sur 15 tirs contre Seattle avant de le faire sortir du filet, renforçant l’impression d’un gardien livré à lui-même.
L’appel de Jakub Dobes, un jeune gardien qui représente l’avenir du CH avec Fowler, pourrait arriver plus vite que prévu.
Avec de solides performances à Laval et le fait qu’il ait été le meilleur gardien du camp, Dobes représente un espoir intéressant pour une organisation en quête de stabilité devant le filet.
Et chaque match difficile pour Montembeault rapproche un peu plus du moment où ce changement pourrait devenir une réalité.
On attendait que Montembeault saisisse sa chance. Mais maintenant, c’est Dobes qui frappe à la porte.
Pour Montembeault, le défi ne se situe pas seulement sur la glace. Comment continuer à performer quand l’organisation elle-même ne croit pas en vous ?
Les partisans peuvent l’applaudir, mais sans le soutien de sa direction, son avenir à Montréal semble compromis.
Montembeault doit lutter non seulement contre ses adversaires, mais aussi contre le spectre constant de son remplaçant.
Bien qu’il ait échappé à une menace immédiate suite à l’échec des négociations pour Askarov, il marche désormais sur un fil mince.
La patience de la direction n’est pas infinie et elle sait qu’à la première occasion, quelqu’un d’autre prendra sa place. Cayden Primeau l’écrase même.
Samuel Montembeault mérite mieux. Il mérite une organisation qui croit en lui. Mais dans le monde acharné de la LNH, il est clair que la loyauté et le sacrifice ne suffisent pas toujours.
Le hockey est un sport cruel, et Montembeault l’apprend à ses dépens. Pour lui, l’heure n’est plus aux regrets, mais à la survie.
Parce qu’à Montréal, chaque arrêt compte. Et dans ce cas, il n’est pas capable d’arrêter un ballon de plage.
C’est la fin de Samuel Montembeault comme gardien numéro un des Canadiens de Montréal. Mais en réalité… il ne l’a jamais été.
Kent Hughes a toujours su qu’il allait s’effondrer.
C’est la fin. Mais en fait, c’était la fin avant même que ça commence…