Les Britanniques attendent cela depuis soixante ans. Samedi à Barcelone commence l’affrontement final de la 37e America’s Cup, entre le défenseur Team New Zealand et son challenger Britannia, mené par un Ben Ainslie en mission.
Du 12 au 27 octobre, la Coupe reviendra au premier camp en remportant sept victoires. Et dans la baie de Barcelone, le spectacle s’annonce grisant. Malmenés lors des régates préliminaires et longtemps critiqués pour le manque de fiabilité de leur voilier, les hommes d’Ainslie ont finalement déjoué les pronostics en remportant la Louis Vuitton Cup.
Révolution et continuité
Pour les deux équipes, l’enjeu est de taille. En cas de victoire des Kiwis, ils deviendront le premier pays à soulever la Coupe trois fois de suite depuis les Etats-Unis (1987, 1988, 1992). Tandis que de l’autre côté de la Manche, on rêve de le remporter depuis la toute première édition, en 1851, lorsque le British Royal Yacht Squadron fut battu par un Yacht Club américain, qui en profita pour définir le nom de la compétition.
Les Britanniques n’ont plus participé à la finale depuis 1964. Mais après avoir remporté la Coupe en 2013 comme tacticien du challenge américain Oracle, le marin Ben Ainslie, quadruple champion olympique, a décidé de relancer le rêve anglais. Malgré une édition 2021 ratée, l’équipe a décidé de s’implanter à Brackley, siège de Mercedes, pour bénéficier des outils, des ingénieurs et de l’expertise de l’un des meilleurs constructeurs de F1 au monde. Contrairement aux Britanniques, qui ont presque tout changé dans leurs opérations ces dix dernières années, les Néo-Zélandais incarnent « la référence ultime » en matière de continuité.
agences/lper
