« Sans le vélo, je ne serais plus de ce monde »

« Sans le vélo, je ne serais plus de ce monde »
« Sans le vélo, je ne serais plus de ce monde »

Jean-Luc, les grands noms que vous avez réussi à réunir pour votre dernière édition en tant que directeur général de Binche-Chimay-Binche témoignent de la place que l’événement a su trouver dans le calendrier international. Comment l’avez-vous travaillé depuis la reprise de cette course en 2009 ?

« J’ai eu la chance de recevoir immédiatement la confiance de l’asbl qui gère l’association, ainsi que des autorités locales. La priorité, à mes yeux, c’était d’abord de trouver une nouvelle date. la course qui s’appelait jusqu’en 1996 Binche-Tournai-Binche se déroulait en mai, une époque où certains spécialistes des classiques ont tendance à s’éloigner quand d’autres se dirigent vers le Giro. Alors j’ai proposé. Octobre, car je sais qu’en fin de saison, pour maintenir le cap jusqu’à leurs objectifs ultimes, beaucoup de coureurs préfèrent courir que s’entraîner. Je n’ai pas l’habitude de me couper l’herbe sous le pied, mais je pense. y avoir eu un petit flair (rires)… Comme j’ai travaillé près de dix ans autour des Lacs de l’Eau d’Heure et connaissais donc bien cette région, j’ai également proposé de partir vers l’ouest pour la partie en ligne, afin de proposer un parcours plus fatiguant avant un circuit local que je trouver bien équilibré et où tout peut arriver.

guillement

Le cyclisme n’est pas un cirque, mais le sport doit offrir du spectacle.»

Que ce soit à travers les différents championnats belges que vous avez mis en place en Wallonie, ou le Samyn et le Franco-Belge, ce qui ressort du discours des coureurs, c’est qu’une course labellisée Jean-Luc Vandenbroucke est une course forcément exigeante…

« Je prends ça comme un très beau compliment (rires)… Le cyclisme n’est pas un cirque, mais le sport doit offrir du spectacle. C’est pour ça que les gens se déplacent sur le bord des routes ou s’assoient devant leur télévision. Il y a un cliché de la discipline qui dit que les organisateurs proposent et que les coureurs ont, mais j’essaie toujours d’offrir un terrain de jeu qui favorise la bataille. Mon sentiment d’ancien coureur est pour cela très précieux. Quand je me positionne au sommet du faux plat interminable qui mène vers Merbes sur le circuit local de Binche-Chimay-Binche et que je vois le peloton des favoris alignés en file indienne, sur le grand plateau, et que je m’aperçois que c’est le concours de grimaces, je me dis alors que je suis au bon endroit (rires) !

Est-il désormais devenu plus difficile pour un organisateur de constituer un plateau de qualité compte tenu de la tendance à la baisse du nombre de jours de course pour les stars du peloton ?

« Oui, définitivement. Sans vouloir me comporter en vétéran ni insinuer que c’était mieux avant, loin de là, j’ai souvent terminé mes treize saisons de coureur professionnel avec 120 à 140 jours de course au compteur. Cette année, au départ du Tour à Florence, van der Poel avait sept jours de course à son actif ! Je n’aime pas comparer les époques, car elles sont différentes par nature. Je m’en souviens lors de mes premières années en tant que manager de l’équipe Lotto. “

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Quelques heures après le titre mondial de Remco en 2022, Lefevere m’a demandé si j’avais encore une petite place pour lui.

En 2022, vous avez pourtant réussi à convaincre Philippe Gilbert de disputer la dernière course de sa carrière sur le sol belge à Binche, au même moment où Remco Evenepoel exhibait son maillot arc-en-ciel de champion du monde !

« Cela restera comme l’un des grands moments de cette course. J’ai toujours eu un bon contact avec Philippe, qui m’a félicité pour la qualité de mes organisations lorsqu’il a accroché son vélo au clou. Venant d’un champion de cette envergure, ça fait évidemment très plaisir ! Quant à la présence de Remco cette année-là, je me souviens encore du SMS reçu par Patrick Lefevere quelques heures après le titre brabançon à Wollongong. Il m’a demandé si je l’avais fait. encore une petite place pour un champion du monde au départ (rires)… »

Les coureurs sont unanimes : un parcours labellisé VDB est un parcours exigeant. ©VKA

Imaginez-vous l’émotion qui vous envahira ce mardi un peu après 17 heures, une fois le vainqueur descendu du podium installé sur la Grand-Place ?

« Je sais que ce sera un moment fort. Mon épouse Carine sera présente pour cette page qui est sur le point de se tourner… Après 13 ans comme coureur professionnel, douze comme team manager et une bonne vingtaine comme organisateur de courses et consultant pour différents médias, je vais m’éloigner quelque peu du cyclisme professionnel. , mais je resterai toujours aussi un observateur passionné. Je vais continuer à piloter la Ronde de Mouscron. (épreuve féminine 1.1) de mon nouveau lieu de vie et j’aiderai cette ville dans certains projets comme sa candidature au départ ou à l’arrivée du Tour Féminin.

guillement

Si Tim Merlier gagnait ce mardi, ce serait la cerise sur le gâteau.

En fin d’année, vous déménagerez en effet dans le sud de la . Passer une retraite au soleil ?

« Oui, c’est à peu près tout. Nous construisons une maison à Callian, près de Fayence. J’ai découvert la région lorsque je jouais pour l’équipe Peugeot, car c’est là que nous faisions notre entraînement en début de saison. J’en suis vite tombé amoureux. Ma femme m’a suivi dans ce projet par amour et j’en suis infiniment heureux. J’ai toujours eu besoin de pratiquer une activité sportive ! en raison de certains antécédents médicaux familiaux. Mes parents sont tous deux décédés dans la quarantaine et mon médecin m’a répété à plusieurs reprises qu’il était impératif que je reste actif. Je fais environ 15 000 kilomètres à vélo chaque année et selon mon emploi du temps. est trop occupé, je vais courir, car cette activité me prend moins de temps. Mais malgré cela, j’ai toujours des problèmes de cholestérol et d’hypertension, je suis convaincue que je ne serais plus de ce monde.

De quel gagnant rêvez-vous ce mardi ?

« Si Tim Merlier gagnait, ce serait la cerise sur le gâteau (rires) ! C’est le compagnon de Cameron (NDLR : Vandenbroucke, la fille de Frank) et cela donnerait encore un autre écho à une épreuve qu’on appelle aussi le mémorial de Frank Vandenbroucke. Avec mon frère Jean-Jacques (le père de Franck)nous le motivons déjà depuis plusieurs semaines pour cet objectif !

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