(Mise à jour avec le cours de l’action, les déclarations du PDG)
PARIS, 26 avril (Reuters) – TotalEnergies a publié vendredi des résultats en baisse pour le premier trimestre 2024, marqué par la chute des prix du gaz, tout en confirmant le niveau de ses rachats d’actions.
Le groupe pétrolier et gazier, qui se développe à un rythme soutenu dans les énergies renouvelables, a également estimé dans un communiqué que les prix élevés du pétrole étaient “susceptibles d’impacter les marges de raffinage”, établies à des niveaux élevés. depuis le début de l’année.
Après une baisse de 43% de son prix moyen de vente du gaz au premier trimestre, à 5,11 dollars par million d’unités thermiques britanniques (Mbtu), TotalEnergies a souligné que les prix européens du gaz se maintenaient actuellement entre 8 et 10 dollars/Mbtu.
La reprise de la demande de gaz naturel liquéfié (GNL) en Asie et la légère augmentation des capacités de production attendue en 2024 soutiennent les prix du gaz sur les marchés à terme à plus de 11 dollars/Mbtu pour l’hiver prochain, avance également le groupe.
TotalEnergies a enregistré sur la période janvier-mars un bénéfice net ajusté de 5,1 milliards de dollars (-22%), un Ebitda ajusté de 11,5 milliards (-19%) et une production de 2,461 millions de barils par jour (-2%).
Selon les données du LSEG, les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice net ajusté de 5,0 milliards de dollars.
Le groupe propose un acompte sur dividende de 0,79 euro par action (+6,8%) et indique avoir autorisé un programme de rachat d’actions de 2 milliards de dollars au deuxième trimestre, comme au premier.
Elle a confirmé sa prévision d’investissements nets de 17 à 18 milliards de dollars cette année – dont 5 milliards dédiés à ses activités électriques.
A la Bourse de Paris, l’action TotalEnergies montait de 0,25% à 68,23 euros à 10h20 tandis que le CAC 40 avançait de 0,37%.
VERS UNE COTATION À NEW YORK ?
Selon des propos rapportés par Bloomberg, le PDG du groupe français, Patrick Pouyanné, a également déclaré dans une interview qu’un changement de cotation principale de TotalEnergies de Paris à New York était « une question légitime », tout en indiquant que le siège social de l’entreprise serait rester basé à Paris.
« Nous sommes confrontés à une situation où les actionnaires européens vendent ou maintiennent leur participation et les actionnaires américains achètent (…). Qu’est-ce qui est le mieux pour les actionnaires américains ? Préfèrent-ils que les actions soient principalement cotées à New York ou en Europe ? Je pense que lorsque vous posez la question, vous avez la réponse », a-t-il déclaré.
Un porte-parole de TotalEnergies a refusé de commenter ces déclarations.
Le groupe a également annoncé sa décision de ne pas inscrire à l’ordre du jour de son assemblée générale du 24 mai
une proposition de résolution
déposée par un groupe d’actionnaires représentant moins de 0,9% du capital, visant à obtenir une dissociation de la présidence du conseil d’administration et de la direction générale de la société.
“L’unité du pouvoir de direction et de représentation de l’entreprise s’inscrit dans un contexte d’équilibre des pouvoirs particulièrement bien encadré par la gouvernance de l’entreprise (..)”, a notamment fait valoir TotalEnergies, rappelant qu’il appartenait à son conseil de choisir entre un mode unifié ou dissocié des fonctions de président et de directeur général. (Reportage de Benjamin Mallet et America Hernandez; édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)
