Pourquoi les prix des abonnements téléphoniques varient autant en Europe

Pourquoi les prix des abonnements téléphoniques varient autant en Europe
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Une étude publiée ce lundi 22 avril 2024 et commandée par la Commission européenne met en lumière les disparités du marché des télécommunications au sein de l’Union européenne. La Belgique fait toujours partie des mauvais élèves.

Au vu de ce que montre l’étude, il serait plus juste de parler de « marchés » des télécoms, mais au pluriel. Bien que le marché unique soit un pilier de l’Union européenne, il existe de trop grandes disparités dans les télécommunications pour que l’on puisse parler d’un marché européen des télécommunications.

L’étude réalisée par le cabinet Empirica met en évidence les différences de prix, de hausses de prix et d’offres au sein des pays membres de l’Union européenne. La Commission européenne se base sur l’étude de trois paquets standards. L’internet, internet et téléphone (double paiement) et enfin, internet, téléphone et télévision (triple paiement). En utilisant ces différents packages, l’étude permet de comprendre les différences. Certains pays se démarquent, tant positivement que négativement. C’est le cas de la Roumanie qui se positionne comme leader, que ce soit au niveau de la variété des offres, ou du prix de ces offres.

De trop grandes disparités

La Belgique présente un marché où les offres sont généralement les plus chères. Quel que soit le débit proposé ou la catégorie d’offre, les télécommunications belges comptent parmi les offres les plus chères et parmi les moins variées. La Roumanie se situe dans la direction opposée. C’est le pays où l’on trouve les offres les plus attractives. Mais ce n’est pas le seul. La France se distingue par son attractivité en termes d’offres haut de gamme par exemple. On peut passer au cas de Xavier Niel, homme d’affaires et milliardaire français propriétaire de Free. Cet opérateur français propose des offres variées, toujours à un prix très attractif. On retrouve par exemple une offre 5G et appels/SMS illimités pour 19,99€ par mois. Une offre de ce genre serait alors introuvable en Belgique.

L’étude est plus précise. Là où en France, pour 50Go d’Internet et 300 appels, on retrouvera un prix d’offre moyen de 12,54€, en Belgique on aura en moyenne 30,05€. Plus du double. Cet exemple illustre parfaitement le retard que prend la Belgique sur son marché des télécommunications.

Pourquoi les prix des télécommunications sont-ils les plus élevés en Belgique ?

Depuis 2022 en Belgique, seuls trois opérateurs de télécommunications se partagent le marché. On retrouve le leader Proximus, Telenet et Orange (opérateur français qui a racheté Voo en 2022). Le marché belge des télécoms se retrouve sans grande concurrence, notamment en termes d’offres. Proximus dispose d’un quasi-monopole sur la fibre et cette distribution tripartite coexiste depuis de nombreuses années. Lorsqu’un nouvel acteur arrive, il doit s’adapter au marché et louer des lignes aux opérateurs déjà présents. Ce fut le cas d’Orange. Cette firme française, qui s’implante à droite et à gauche en Europe et dans le monde, propose des offres très différentes selon les pays. Cela s’explique par le fait que contrairement à la France où elle disposait d’une couverture de lignes immense à son arrivée, par exemple en Belgique, elle a dû s’adapter au marché déjà en place.

A cette pseudo-concurrence entre opérateurs s’ajoute un léger retard technologique en Belgique. Seule Proximus propose des offres fibre optique dans toute la Belgique. Dans une interview publiée dans Le Vif en mars 2023, le directeur de Proximus indiquait sa volonté de « collaborer avec des concurrents pour le réseau fibre optique ». Orange ne propose la fibre optique qu’en Flandre. La majorité des Belges s’approvisionnent donc toujours via l’Internet câblé plus traditionnel, tandis que leurs voisins français disposent d’une couverture fibre bien plus importante.

En 2022, l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT) soulignait dans un communiqué les efforts déployés pour élargir le marché, alors considéré à l’époque comme « pas assez compétitif ». La réglementation mise en place entre 2018 et 2022 aurait porté ses fruits, en relançant une « dynamique concurrentielle » entre opérateurs. Il existe certes un plus grand choix d’offres, mais la Belgique reste tout de même plus chère que ses pays voisins.

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