Par Rozenn Morgat
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Florence Piot / stock.adobe.com
RAPPORT D’AUDIENCE – Sylvain F. et Maria I. sont accusés d’avoir tenté d’éliminer le kinésithérapeute de ce dernier, qui l’avait laissé handicapé dix ans plus tôt, en faisant appel aux services de tueurs à gages géorgiens. Ce mardi, la justice s’est penchée sur ce couple énigmatique, dont la relation a été aussi courte que destructrice.
Si Sylvain F. devait décrire son ex-compagne, Maria I., il utiliserait un terme : “trompeur.” Le visage rongé par une épaisse minerve, l’accusé lance ces mots à la barre, ses bras massifs accrochés au bureau. L’intéressé, qui comparaît également sous contrôle judiciaire, soupire trois rangs derrière. Elle enfouit son visage dans son écharpe imitation mohair.
Ce mardi, l’énigmatique couple qui ne fait plus un s’en veut. «J’étais sous influence»explique Maria I.. “C’est une menteuse”, assure Sylvain F.. Alors que la cour d’assises plonge dans leur relation délétère, la question a déjà envahi les débats : qui, Maria I. ou Sylvain F., a proposé de faire appel aux sbires géorgiens, chargés de l’élimination de Michel H. ? Est-ce cette jeune femme d’origine géorgienne, en colère de voir son ex-conjoint vivre comme un reclus, sans travail, allongé sur son lit médicalisé ? Ou lui, cet ancien professeur de guitare de vingt-deux ans son aîné, qui le raconte encore à qui veut…
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