une dernière prise de commandement avant l’adieu à Toulon

une dernière prise de commandement avant l’adieu à Toulon
une dernière prise de commandement avant l’adieu à Toulon

Lors de cette cérémonie, le capitaine Matthieu Delafoy, commandant de l’escadron de sous-marins nucléaires d’attaque (ESNA), a reconnu le capitaine de frégate José Maria comme nouveau et définitif commandant de l’Émeraude. Un navire que l’officier, qui a rejoint les forces sous-marines en 2011, connaît très bien puisqu’il en était auparavant le commandant en second. Il avait passé le concours de commandant de sous-marin au printemps 2022. Il succède au CF Bienvenu, qui avait pris le commandement du dernier équipage Bleu de l’Émeraude en janvier dernier.

Le CV Delafoy reconnaissant le CF Maria comme le nouveau commandant de l’Émeraude.

L’équipage de l’Émeraude avec son nouveau pacha.

Quatrième des six unités de la classe Rubis, l’Émeraude fut mis en cale à Cherbourg en mars 1983, lancé en avril 1986 et fit sa première entrée en rade de Toulon le 31 août 1986, son admission au service actif étant prononcée le mois suivant. Il était alors dans sa configuration initiale, avec une coque beaucoup moins hydrodynamique inspirée des vieux sous-marins diesel de type Agosta. Comme ses trois aînés, il fut modernisé dans les années 90 sur le modèle des deux derniers SNA de la série, l’Améthyste et la Perle, dotés de nombreuses améliorations et d’une forme de coque beaucoup plus fluide dès leur entrée en flotte, en 1992 et 1993. Cette refonte, achevée en 1995 sur l’Émeraude, avait également permis d’améliorer la discrétion acoustique et les capacités opérationnelles du sous-marin.

Long de 73,6 mètres, pour un diamètre de 7,6 mètres et un déplacement de 2 670 tonnes en immersion, l’Émeraude, armé par 70 marins, dispose de quatre tubes de 533 mm et peut emporter jusqu’à 14 torpilles et missiles antinavires. Ces dernières années, la carrière du sous-marin a été marquée par un déploiement exceptionnel en Asie, la mission Marianne, qui a vu le navire, de septembre 2020 à avril 2024, parcourir 25 000 milles nautiques et réaliser 2 000 heures de plongée.

Le SNA Émeraude en avril 2021, à son retour de la mission Marianne.

Juste avant de quitter définitivement Toulon, début octobre, le navire embarquera pour quelques sorties devant le port varois de ses anciens commandants. Puis il rejoindra l’Atlantique pour une ultime mission, avant de rejoindre, normalement en novembre, la pointe du Cotentin, où il sera retiré du service. Il rejoindra à Cherbourg ses trois aînés, déjà déclassés, le Saphir (1984-2019), le Rubis (1983-2022) et le Casabianca (1987-2023). La prochaine retraite de l’Émeraude coïncide avec la livraison, prévue pour la fin de cette année, du Tourville, troisième des six nouveaux SNA français de la classe Suffren. Construite par le chantier Naval Group de Cherbourg, cette nouvelle unité subit actuellement des essais en mer. Rentré le 17 septembre dans le port militaire normand qu’il avait quitté le 31 août, le Tourville est parti comme prévu, en début de semaine, après quelques jours d’intervention technique. Il poursuivra ses essais dans l’Atlantique.

Après le retrait de l’Émeraude du service, la Marine nationale ne disposera plus que de deux unités de la classe Rubis, l’Améthyste et la Perle. Elles seront à leur tour remplacées par les trois prochains Suffren, le futur De Grasse et les nouveaux Rubis et Casabianca, qui doivent rejoindre l’ESNA entre 2026 et 2030.

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